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27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 10:37

Ségolène Royal répond aux questions des auditeurs de France Inter

NICOLAS DEMORAND

Bienvenue dans Interactive, l’invitée de France Inter ce matin est Ségolène ROYAL, la présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes. « Une feuille de déroute », c’est ce que vous avez dit, il y a quelques minutes au micro de France Inter, Ségolène ROYAL. Là, où le Premier ministre attendait une feuille de route, il a eu une feuille de déroute. Vous avez dit que vous étiez plus inquiète après l’émission qu’avant. Approximation, improvisation, contrevérité, aberration, une autre politique est possible et c’est urgent. Gouverner c’est prévoir avez-vous dit et donner du sens. Nicolas SARKOZY a reconnu ses erreurs, mais c’est d’après vous, la communication. S’il y a erreur, il faudrait infléchir la politique gouvernementale, or aucune inflexion n’a été annoncée. Alors il y a beaucoup de choses dans ce que vous avez dit à 8H20, on va revenir sur deux ou trois détails importants avec Patrick COHEN et les auditeurs de France Inter, Patrick !


PATRICK COHEN

Oui, Ségolène ROYAL, contre l’image de sincérité, de franchise, de bonne volonté qu’a voulu donner Nicolas SARKOZY, vous dites, non seulement il s’est trompé, il reconnaît certes des erreurs, mais il ne veut pas en tirer les conséquences – mais vous dites en plus : Nicolas SARKOZY dit des mensonges, des contrevérités, Nicolas vient de le rappeler. Je voudrais que l’on prenne un exemple, que vous avez cité tout à l’heure, celui des retraites. Quelles sont les contrevérités que vous avez perçus dans le propos de Nicolas SARKOZY concernant le dossier des retraites ?


SEGOLENE ROYAL

Ecoutez, François CHEREQUE a réagi, d’ailleurs très rapidement sur cette question là, qu’a-t-il dit ? Il a dit que lorsque Nicolas SARKOZY avait maintenu l’idée que désormais pour accéder à taux plein à sa retraite il faudrait travailler plus longtemps, il dit une contrevérité, une approximation pourquoi ? Parce que, ce qu’il cache, c’est qu’avec une réforme comme celle-ci, c’est le niveau des retraites qui va baisser, dans la mesure où, des millions de salariés n’ont déjà pas la durée complète de cotisations qu’il faut aujourd’hui pour accéder à une retraite à taux plein. Donc cela veut dire deux choses, cela veut dire, que soit, il ne connaît pas ses dossiers, soit il ment par omission, parce qu’il sait qu’une réforme comme celle-ci va baisser le niveau des retraites. Or, il y a déjà une retraite sur deux qui est à peine supérieure au SMIC.

Précisément, vous pensez qu’il faut renoncer au passage aux 41 ans de cotisations prévu dans la loi de 2003 ?

On ne peut pas passer aux 41 ans de cotisations si on n’a pas résolu le problème du chômage des seniors, premièrement et deuxièmement si on n’a pas résolu la question de l’intégration à la prise en compte de cette durée de cotisation, de la pénibilité des métiers.

Nicolas SARKOZY dit qu’il s’attaque à ces problèmes de seniors…

Il le dit, mais il ne le fait pas, c’est ça le problème.

Contrevérité encore sur d’autres dossiers, on ne vous a pas entendu parler tout à l’heure de l’immigration, il y a eu une grande part de l’interview présidentielle hier soir consacrée à la situation des sans papiers, discours de fermeté, pas de régularisation globale et dénonciation de l’hypocrisie des patrons, qui, a t-il dit, feignent de découvrir que leurs salariés étaient sans papiers, qu’en avez-vous pensé ?

Ecoutez, je pense que ce qui nous a frappés, c’est qu’il est resté très longtemps sur ce sujet, je crois que ce n’est pas un hasard, c’est son terrain de chasse privilégié, si j’ose dire. Et il l’a fait, là aussi de façon inquiétante, qui, curieusement n’a pas été relevé par ses interlocuteurs journalistes. Il a confondu en permanence, l’accès à la régularisation et l’accès à la nationalité française. Alors de deux choses l’une, soit il ne maîtrise plus ses dossiers et en effet il perd la main, y compris sur la maîtrise des politiques, quand même qui sont cruciales pour notre pays – soit c’est volontaire, c'est-à-dire qu’il a fait un amalgame pour là aussi « rapter » un certain électorat et à ce moment là, c’est irresponsable.

NICOLAS DEMORAND

Il faut une régularisation collective sur cette affaire très précise de travailleurs sans papiers ?


Je ne le pense pas, je pense que toutes les régularisations collectives ne sont pas… ne relèvent pas d’une bonne politique qui maîtrise les choses. En revanche, il faut sortir de l’hypocrisie, puisque, il y a là beaucoup d’hypocrisie. Certains travailleurs sans papiers sont passés par l’ANPE pour accéder à l’emploi et donc faire, comme l’a fait hier Nicolas SARKOZY, qui je le dis au passage, est responsable de la politique de l’immigration depuis 2002. Donc, qui aurait pu là aussi constater que cette politique est un échec. Il faut sortir de l’hypocrisie, puisqu’un certain nombre d’employeurs ont le courage de dire : nous employons des travailleurs clandestins, mais nous sommes prêts à régulariser les choses. Ce que je pense, c’est qu’il faut mettre les offres d’emploi sur le marché du travail, pour qu’il y ait d’abord, en effet des travailleurs étrangers en situation régulière ou des Français qui aient accès en priorité aux postes qui se libèrent. Et ensuite, là, conformément à ce que dit la loi, là, où il y a des métiers sous tension et là où la France a besoin de travailleurs étrangers – il faut reconnaître leur dignité, parce qu’ils paient des impôts, ils paient des cotisations et en plus, il sont menacés dans leur sécurité et dans leur dignité et c’est cela qui n’est pas acceptable.

NICOLAS DEMORAND

Laurent nous appelle de l’Ain, bonjour Laurent, soyez le bienvenu sur France Inter.


LAURENT

Bonjour Ségolène ROYAL, bonjour Nicolas Demorand, j’avais une question à poser, concernant le pouvoir d’achat, justement. Si vous aviez été élue l’année dernière, quelle mesure auriez vous pris, la mesure phare que vous auriez pu prendre pour améliorer le pouvoir d’achat – et quel à votre avis en aurait été le résultat à cette période, un an après ?


NICOLAS DEMORAND

Ségolène ROYAL, vous répond Laurent.


J’aurais fait plusieurs choses. D’abord, puisqu’il y avait une marge de manœuvre de 15 milliards, que Nicolas SARKOZY, on l’a dit, je n’y reviens pas, à donner en cadeaux fiscaux aux plus riches. J’aurais utilisé cette marge de manœuvre pour baisser la TVA, premièrement. Deuxièmement pour doubler la prime pour l’emploi, ce qui aurait fait du pouvoir d’achat. Troisièmement j’aurais baissé les taxes sur l’essence, puisqu’il y a une partie de la consommation d’essence en taxes et que Nicolas SARKOZY a supprimé le système qui faisait que lorsque le prix du brut augmente, les impôts sur l’essence diminuent, et ça, je pense que j’aurais rétabli ce dispositif. Mais surtout, j’aurais mis en place une politique très volontariste de contrôle, non pas des prix, parce que vous savez que ce n’est pas possible, mais de contrôle des marges. C’est là où il y a un vrai problème, hier Nicolas SARKOZY nous a raconté pour la troisième fois l’histoire de la tranche de jambon, d’ailleurs en exagérant. Alors le président de la République, il n’est pas là pour raconter des histoires de tranche de jambon, mais pour résoudre le problème de la hausse des prix. Il nous a dit, la hausse du prix du jambon, c’est plus 40 %, comme sur tout, il exagère, ce n’est pas plus 40, c’est plus 20 % - ce sont les yaourts qui augmentent de 40 %, mais passons ! Mais la question c’est de savoir comment on répond à ce problème ?

NICOLAS DEMORAND

Il a dit, réforme des lois GALLAND et RAFFARIN.


Alors, pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? En effet, je pense que si les prix alimentaires français sont de 15 % supérieurs aux autres prix de pays européens alimentaires, c’est parce qu’il y a un système de protection de la grande distribution. Il faudrait, premièrement, en effet supprimer cette loi RAFFARIN GALLAND.

NICOLAS DEMORAND

Donc, vous le rejoignez là-dessus ?


Oui, mais lui, il est au pouvoir, cela fait un an que je dis cela, qu’il faut en effet changer la loi dans ce domaine là.

PATRICK COHEN

La loi de modernisation économique sera présentée lundi en Conseil des ministres.


Alors, la loi de modernisation économique, là aussi il y avait une proposition dans cette loi que Nicolas SARKOZY a retirée et qui concernait les actions de groupes des consommateurs. Il l’a fait, sous la pression aussi des patrons de la grande distribution. S’il pense, comme il l’a dit hier que les consommateurs n’ont pas suffisamment de rapport de force par rapport à la question des prix – alors, il faut créer dans la loi de modernisation économique, la possibilité, comme c’est le cas dans d’autres pays, des actions de groupes des consommateurs. Parce qu’ils pourront avoir les moyens de se défendre et de mettre en cause des marges qui sont inadmissibles.

NICOLAS DEMORAND

Yves nous appelle des Côtes d’Armor, bonjour et bienvenue sur France Inter.


YVES

Oui, bonjour à tous, merci de me recevoir dans votre émission, je vous appelle de Trébeurden dans les Côtes d’Armor. Madame ROYAL, depuis l’élection de Nicolas SARKOZY, vous campez dans une dénonciation haineuse de la politique gouvernementale. Nous aimerions que vous vous engagiez dans une opposition constructive, que vous fassiez des propositions. Ainsi, quelles seraient les propositions que vous feriez pour réduire l’abyssal déficit budgétaire, sans toutefois évoquer à la manière d’un cabri qui sautille, le paquet fiscal ?


D’abord, je ne me sens pas du tout en situation de haine envers qui que ce soit. Ce n’est pas, ni mon tempérament, ni ma façon d’agir,

NICOLAS DEMORAND

Ni en situation de cabri, pour reprendre l’expression de Yves.


Ni en situation de cabri, mais ce n’est pas parce qu’on dit des choses justes, qu’il ne faut pas les répéter. Pour réduire le déficit, je crois qu’il faut une réforme de l’Etat, il faut diminuer le train de vie de l’Etat, mais pas de façon brutale, en faisant des coupes sombres, comme j’en ai donné un certain nombre d’exemples tout à l’heure – en sapant dans les services publics. Il faut réformer l’Etat en mettant en mouvement les territoires. Moi j’ai proposé une nouvelle étape de la décentralisation. Vous savez les pays qui ont économisé sur les dépenses publiques, sont des pays qui ont donné, justement, à chaque échelon de décision publique et politique leur responsabilité. Et aujourd’hui la France souffre d’une super position des échelons. Il y a la commune, les communautés de commune, les pays, les départements,

NICOLAS DEMORAND

Il faut en supprimer ?


Il faut donner à chacun ses responsabilités pour éviter qu’il y ait tous ces doublons. Et moi ce que j’ai proposé, c’est que l’on donne aux régions, en particulier par exemple, la responsabilité d’un certain nombre de dépenses sur les travaux concernant l’enseignement supérieur – puisque les universités françaises sont dans un état assez catastrophique. C’est un exemple parmi d’autres, on pourrait en prendre plein. Là, où l’Allemagne et l’Italie ont réussi et l’Espagne ont réussi à faire des économies et à rendre l’Etat et la puissance publique beaucoup plus efficace. C’est parce qu’elles ont à la fois, maintenu des solidarités nationales fortes pour garantir une égalité de développement sur l’ensemble du territoire. Et en même temps donner aux décideurs politiques qui sont à l’avant-garde et en première ligne et au contact des gens des responsabilités avec les ressources financières qui vont avec. Je suis convaincue que l’on peut économiser…

PATRICK COHEN

Cela permet d’économiser des dizaines de milliards d’euros ?


Ah oui, je suis convaincue qu’une bonne organisation territoriale avec des institutions qui fonctionnent bien, qui ont leurs responsabilités, qui doivent rendre des comptes et avec une démocratie participative qui permet aux citoyens aussi de mieux contrôler l’argent public, oui,

PATRICK COHEN

On peut faire des économies sans couper dans les crédits, comme vous dites ?


Bien sûr, il faut redéployer, il y a certaines des dépenses qu’il faut supprimer, moi je l’ai fait moi-même en arrivant à la tête de la région. J’ai supprimé, j’ai baissé considérablement le train de vie de la région sur un certain nombre de dépenses inutiles. J’ai supprimé les grosses voitures, les frais de réception, j’ai supprimé des subventions qui n’étaient pas utiles, des effets d’aubaine. Ecoutez, aujourd’hui il y a 64 milliards d’euros d’aides aux entreprises. On estime que la moitié de ces aides sont des effets d’aubaines, c'est-à-dire vont à des entreprises qui n’en ont pas besoin. Donc, voici un paquet budgétaire à redéployer sur les entreprises et notamment sur les PME. C’est sur ce qu’elles reposent, la dynamique de la croissance économique et de la croissance d’emploi.

NICOLAS DEMORAND

Une question sur le dossier chinois Ségolène ROYAL, est-ce que Bertrand DELANOE a eu raison de faire du Dalaï Lama et d’un dissident chinois, deux citoyens d’honneur de la Ville de Paris ?


Oui, bien sûr, vous savez, j’ai rencontré moi-même la sœur du Dalaï Lama, que le Dalaï Lama n’était pas là quand je suis allée en Inde – donc c’est sa sœur qui est venue me voir. Tout ce qui peut être fait en effet pour lutter contre la répression, les assassinats au Tibet doit être fait. Et je l’ai dit tout à l’heure, il est regrettable de voir que Nicolas SARKOZY, s’est couché devant la Chine et je pèse mes mots – alors qu’Angela MERKEL a déjà reçu le Dalaï Lama, a dit, qu’elle ne serait pas à la séance d’ouverture des Jeux Olympiques, Gordon BROWN est en passe de faire la même chose, or, c’est le drapeau français, comme cela a été souligné hier, qui est brûlé à Pékin. Donc moi je dis qu’avec les Chinois, c’est quand on est bien au clair sur ses valeurs, bien ferme et qu’on reste debout qu’on est respecté – et pas quand on s’allonge.

NICOLAS DEMORAND

Jean-Pierre RAFFARIN qui est en déplacement diplomatique en Chine a parlé d’une faute politique majeure dans cette affaire du citoyen d’honneur, Dalaï Lama par la Ville de Paris Ségolène ROYAL.


La faute politique, c’est là, d’aller à Pékin pourquoi, pour recoller quels morceaux ? Enfin c’est un spectacle je pense assez lamentable et en plus qui… On ne peut pas à la fois dire, comme le dit Nicolas SARKOZY hier, qu’il fallait qu’il consulte les autres pays européens, parce qu’au moment des Jeux olympiques, c’est la France qui serait présidente de l’Union et en même temps ne pas tenir compte de la façon dont agissent les autres chefs d’état en Europe, qui tous, condamnent l’attitude actuelle de la Chine.

PATRICK COHEN

Vous êtes toujours sur l’idée d’une menace, d’un boycottage complet des Jeux Olympiques, comme vous l’avez exprimé une fois, pas seulement de la cérémonie d’ouverture, des JO ?


Je suis convaincue que si l’ensemble des pays européens et la France avaient une responsabilité pour prendre une initiative dans cette direction, avaient menacé la Chine d’une non participation aux Jeux Olympiques, je suis convaincue que cela aurait été très efficace. Parce que les Chinois, qui sont un grand peuple et qui méritent le respect, respectent aussi ceux qui se font respecter. Et c’est un leurre de croire que parce qu’on est faible, parce qu’on est mou, parce qu’on est impuissant, qu’on va être respecté par les Chinois, c’est tout le contraire.

NICOLAS DEMORAND

Serge nous appelle de Toulon, bonjour Serge, bienvenue sur France Inter.


SERGE

Bonjour… Madame ROYAL, au-delà de votre discours de ce matin qui comporte nombre de remarques pertinentes, je voudrais savoir en quoi vous représentez une véritable opposition à Nicolas SARKOZY – dans la mesure où comme lui, vous avez dénié au peuple français le droit de s’exprimer sur le traité de Lisbonne, qui est une copie conforme du DCE – et dans la mesure où vous avez applaudi à la sortie du rapport ATTALI, qui comme le traité de Lisbonne est un manifeste ultra libéral.


D’abord, je n’ai pas applaudi à la sortie du rapport ATTALI, j’ai dit que toutes les propositions méritaient d’être regardées, la France a besoin de réformes. Et ce dont on manque cruellement aujourd’hui, précisément, ce sont des réformes justes, qui nous permettent d’être à la hauteur des défis que le monde pose aujourd’hui. Donc voilà, donc en quoi je suis une opposante ? Eh bien je suis une opposante, parce que justement je fais des propositions constructives par rapport à ce qui serait possible de faire. Et puis aussi… quel est le territoire ? Parce que je crois que c’est devenu très important la façon dont les régions, les départements est les villes peuvent à la fois contrecarrer ce qui se passe mal au niveau national – mais aussi prendre des initiatives. Vous voyez par exemple pour répondre à une question du pouvoir d’achat, je viens de créer le micro crédit dans la région que je préside, c’est une première et je crois que cela permet à beaucoup de familles de ne pas basculer dans l’endettement et le sur endettement.

NICOLAS DEMORAND

Une dernière question Ségolène ROYAL, vous avez été condamnée pour ne pas avoir versé de salaire à deux de vos anciennes collaboratrices, vous avez souvent parlé d’ordre juste, là c’est un désordre injuste, sanctionné par la justice


Non, je n’ai pas été condamnée, contrairement à ce que vous dites, parce que cette décision n’est pas définitive,

PATRICK COHEN

Elle a été prise en appel !


Oui, mais attendez, vu la façon dont elle est exploitée politique, je puis vous dire que cette décision n’est pas définitive,

PATRICK COHEN

Elle va être sortie en cassation ?


Je le pense oui. Moi, vous savez, j’ai toujours respecté mes salariés et ce que vous oubliez de dire, c’est que l’ensemble des autres salariés, des huit autres assistants parlementaires m’ont soutenue dans cette affaire. J’ai toujours veillé à une bonne utilisation des fonds publics. Les assistants parlementaires, il faut que les auditeurs le sachent sont payés sur fonds publics. Il se trouve qu’il y a une dissolution de l’Assemblée nationale, vous le savez, et donc des contrats se sont interrompus. Qu’il y a eu là, à ce moment là un vide juridique,

NICOLAS DEMORAND

Mais vous, vous dites, c’est une manipulation politique ?


Attendez, oui, c’est un guet-apens judiciaire, c’est que pendant dix ans…

NICOLAS DEMORAND

Qui est derrière, qui tire les fils ?


Vous avez vu qui a réagi, c’est Monsieur RAFFARIN que j’ai battu à la tête de la région, c’est l’UMP. Pendant dix ans ils m’ont pourchassée devant les tribunaux, ils ont refusé tout arrangement amiable, pendant dix ans, parce que leur objectif c’était précisément de voir une décision de justice tomber par rapport à un vide juridique qui existait. Mais cette décision n’est pas définitive, je vous le dis. En revanche, il y a eu des choses beaucoup plus graves qui se sont passées depuis. Si Monsieur RAFFARIN est intéressé par les fraudes et les procédures judiciaires, moi j’aimerais bien que Nicolas SARKOZY s’explique sur la façon qui lui a permis d’aller voter aux élections municipales, alors qu’il n’était pas inscrit sur les listes électorales avant le 31 décembre ? Vous savez, ça c’est un faux en écriture public très grave – il y a beaucoup de jeunes qui n’ont pas pu voter parce qu’ils ont oublié de s’inscrire,

NICOLAS DEMORAND

Monsieur RAFFARIN ou Monsieur SARKOZY ?


Monsieur SARKOZY, donc, il n’a pas démenti cette information donnée par la presse, par un de vos confrères et ça, puisqu’il s’intéresse aux procédures judiciaires, moi j’aimerais bien que le président de la République, qui doit donner l’exemple, du respect de la loi puisse s’expliquer une bonne foi pour toute sur cette affaire extrêmement grave.

NICOLAS DEMORAND

Merci Ségolène ROYAL, d’avoir été ce matin au micro de France Inter.


 
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commentaires

A
Bonjour, j'ai visité votre blog et j'ai trouvé que vous publier de bon articles, cela vous diriez-il de mettre un lien entre nos 2 blogs?<br /> MON BLOG: http://segoleneroyal2012.over-blog.fr/
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P
il y a aussi la vidéo qui va avec et qui est disponible sur le site DA national que vous pouvez aussi, si vous le souhaitez, mettre ici sur le blog. Merci !
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