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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 18:08
Propos recueillis par Frédéric WARINGUEZ
leJDD.fr
Pour celui qui fut le directeur de campagne de Ségolène Royal lors de l'élection présidentielle, la première année de Nicolas Sarkozy à l'Elysée est loin d'être une réussite. Jean-Louis Bianco évoque en effet un "gâchis" et accuse le chef de l'Etat de véhiculer à l'international une mauvaise image de la France. Un constat "sévère mais sans doute pas autant que celui des Français".

Que vous inspire la première année de Nicolas Sarkozy à l'Elysée?
C'est une année désespérante. Nicolas Sarkozy était parti en suscitant un immense espoir. Il avait trois Français sur cinq derrière lui au moment de son élection et maintenant il a pratiquement trois Français sur cinq contre lui. C'est une année terrible parce qu'aucune promesse qu'il avait faite n'a été tenue. Tout le monde a en tête le président du pouvoir d'achat alors que le pouvoir d'achat au mieux stagne et pour certains recule. Il a été le président de son propre pouvoir d'achat en s'augmentant de manière tout à fait indécente. Une énorme majorité de Français estime inefficace son action. Que ce soit sur le chômage ou le pouvoir d'achat. Le pire étant la hausse des prix. D'après un sondage Sofres, seulement 5% des Français jugent l'action de Nicolas Sarkozy efficace contre 92% qui sont d'un avis inverse. C'est une espérance gâchée. L'image de la France à l'étranger est très dégradée. La situation est catastrophique pour la France qui en plus est épinglée par la Commission européenne comme étant le mauvais élève à cause de ses déficits et de son endettement.

La conjoncture économique n'a pas été très favorable...
Tous les pays du monde, tous les pays européens sont confrontés à cette situation économique internationale. Que ça aille bien ou mal, il faut comparer la performance de la France à celle des autres pays européens ou à celle de ses principaux voisins. Sous le gouvernement de Lionel Jospin, la France faisait mieux que la moyenne européenne et faisait mieux que ses principaux voisins. Aujourd'hui, elle fait plus mal. Donc l'échec de Nicolas Sarkozy est d'abord imputable à lui-même.

Parmi les réformes engagées, certaines vont-elles tout de même dans la bonne direction?
Une cinquantaine de chantiers ont été engagés. Quand on interroge les Français, ils ont bien du mal à dire ce qui a été vraiment réglé. Je crois toutefois qu'il y a deux choses positives. La première c'est la méthode choisie pour le Grenelle de l'environnement. Cela a été un gros travail et un travail sérieux même si aujourd'hui, tout le monde a des doutes à commencer par les participants du Grenelle sur la réalité des engagements financiers, sur le suivi... Mais la méthode en elle-même est à saluer. Deuxième point positif, c'est d'abord grâce aux partenaires sociaux et aussi un peu grâce au gouvernement de Nicolas Sarkozy et de François Fillon, que le dialogue social a progressé. En particulier avec l'accord sur la réforme du marché du travail. Voilà les seuls deux points positifs de cette année.

"Une grossièreté permanente"

A l'international, Nicolas Sarkozy se targue notamment d'avoir relancé l'Europe...
Il n'y a qu'en France qu'il arrive à faire croire, et encore pas à tout le monde, qu'il a relancé l'Europe. Quand on regarde la presse européenne, la presse internationale, on s'aperçoit que la relance de l'Europe, c'est d'abord le travail d'Angela Merkel même si évidemment, Nicolas Sarkozy en a pris sa part. Mais en même temps, ses coups de menton, ses rodomontades font qu'il est très dévalorisé et la France à travers lui, au niveau des chefs d'Etat et des capitales européennes. Pour prendre un dernier exemple récent : quand il appelle "monsieur Merkel" le compagnon d'Angela Merkel sans savoir qu'elle est divorcée de puis longtemps et qu'elle vit avec quelqu'un d'autre. Quand il prétend être très intime avec elle et qu'il ne sait même pas avec qui elle vit, c'est quand même inquiétant. Le pire, c'est la vulgarité de ses remarques quand il dit "avec Angela Merkel, on s'est vus une fois par mois, on a un agenda très rempli". Et de dire à son compagnon "Ne soyez pas jaloux, c'est en tout bien tout honneur"... Cette grossièreté permanente est quelque chose qui choque beaucoup.

Justement, Nicolas Sarkozy a entrepris de "représidentialiser" son image...
On ne se refait pas. Son tempérament le porte toujours à des excès, à des embardées. Rappelez-vous l'équipée au Tchad où un dimanche, il se prend pour Zorro et il vient libérer -entre guillemets- les hôtesses de l'air et les pilotes de l'avion de l'Arche de Zoé. Il annonce "J'irai chercher tous les Français quoi qu'ils aient fait". Naturellement ça braque les autorités tchadiennes et naturellement ça ne sert à rien...

Et son volontarisme, son dynamisme?
Qu'il ait une énergie considérable, ça c'est certain. Mais quand on regarde les faits concrets, pour l'instant, ce sont pour l'essentiel seulement des discours. Et en même temps, il décrédibilise l'action politique en promettant beaucoup plus qu'il ne peut tenir, en annonçant des réformes incessantes... Il fait croire que l'on règle des problèmes difficiles en quelques jours, en quelques semaines ou bien qu'on ment. Les deux sont terribles pour l'action politique.

Il est donc difficile de tirer un bilan de son action politique après seulement un an?
Non, ce n'est pas difficile. Il a revendiqué lui-même d'être dans l'action, de faire des choses, d'avoir fait cinquante réformes donc il est tout à fait normal de faire un bilan. Quand on prétend agir autant et aussi vite, on s'expose évidemment à un jugement qui n'est pas favorable, déjà au bout d'un an
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