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  Notre drapeau et notre hymne républicain n'appartiennent pas au front national mais à tous les Français.



 







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26 avril 2008 6 26 /04 /avril /2008 10:45
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25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 19:56
S.L. (lefigaro.fr) avec AFP

L' ex-candidate socialiste a admis pour la première fois clairement ses intentions. Elle réplique par ailleurs à ses détracteurs sur son procès perdu contre deux de ses anciennes salariées.

Ségolène Royal revient sur le devant de la scène. L'ex-candidate socialiste à la présidentielle, de retour d'un voyage en Inde, multiplie ces dernières semaines les interventions médiatiques. Vendredi matin, sur France Inter, elle a confirmé un secret de polichinelle : «bien évidemment», elle se prépare pour la présidentielle de 2012.

«Il ne vous a pas échappé que j'assume mes responsabilités de leader politique (...) qui me donnent des devoirs par rapport à ce qui se passe aujourd'hui», a-t-elle expliqué. Avant de justifier : «C'est vrai que, pour préparer une alternance dans quatre ans, parce que ça passe vite, il faut s'y prendre tôt (...) Pour cette échéance-là, ce n'est un secret pour personne que je me prépare» pour 2012.

«J'ai été candidate à l'élection présidentielle et donc je sais pour avoir convaincu 17 millions de Français qu'il y a une autre vision de la France, qu'il y a d'autres valeurs à mettre en mouvement, qu'il y a un potentiel formidable qui est aujourd'hui freiné et cassé par des réformes inefficaces», a poursuivi Ségolène Royal.

Qui réfute cependant tout opportunisme : «Je le dis le plus clairement possible, parce que ma responsabilité c'est d'entretenir l'espérance pendant quatre ans, que ce n'est pas possible de continuer comme ça pendant quatre ans». Reste cependant pour Ségolène Royal à convaincre les militants socialistes qui désigneront leur candidat à la présidentielle en 2011. Pour bien se positionner, elle brigue d'ores et déjà la tête du parti en novembre.

 

«Guet-apens judiciaire»

 

Autre point abordé par la présidente de la région Poitou-Charentes, son procès perdu en appel contre deux ex-assistantes pour des salaires non versés. Très médiatisée, l'affaire lui vaut les piques des responsables de la majorité. Mais Ségolène Royal ne l'entend pas de cette oreille. Parlant de «guet-apens judiciaire» - une allusion au rôle éventuel de l'UMP et de Jean-Pierre Raffarin dans l'affaire, elle explique avoir «toujours respecté ses salariés» et se dit prête à aller en cassation.

Et Ségolène Royal passe à la contre-offensive en mettant en cause Nicolas Sarkozy sur «la façon qui lui a permis d'aller voter aux élections municipales alors qu'il n'était pas inscrit sur les listes électorales avant le 31 décembre». Une affaire divulguée voici un mois par le Canard Enchaîné, qui affirmait que le chef de l'Etat s'était fait inscrire sur les listes électorales du VIIIe arrondissement de Paris hors délais. «Ca, c'est un faux en écriture publique très grave», affirme l'ex-candidate, qui souhaite que Nicolas Sarkozy «s'en explique».

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25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 16:54
Chers amis Pour des raisons d’emploi du temps, je n’ai pas pu vous faire part des entretiens que j’ai eus avec le Premier ministre indien, Manmohan Singh et Sonia Gandhi avant aujourd’hui. En voici la teneur : Au début de notre entretien j’ai fait observer que les unes des journaux indiens étaient les mêmes que celles des journaux Français. La flambée des prix alimentaires et le problème des OGM, autant de questions qui se posent en Europe comme en Asie ou en Amérique ! J’ai souhaité aborder le cas d’Arcelor Mittal. J’ai expliqué le ressentiment justifié des salariés face à cette délocalisation. Manhmohan Singh m’a répondu sans détour que les entreprises doivent faire preuve de responsabilité à l’égard des territoires sur lesquels elles sont implantées. Bien d’autres points ont également été évoqués : L’Inde apprécie le soutien que lui apporte la France dans sa candidature à un siège permanent au Conseil de sécurité, dans l’élargissement du G8 aux pays émergents et dans la mise au point d’un statut particulier devant permettre à l’Inde de reprendre ses coopérations nucléaires civiles avec le reste du monde. S’agissant des échanges économiques, la France exporte vers l’Inde deux fois moins que le Royaume-Uni ou l’Allemagne mais son commerce avec l’Inde est équilibré (2,5 milliards d’euros dans chaque sens) et les exportations françaises augmentent rapidement. L’objectif est de doubler les échanges d’ici 2012. J’ai indiqué que nous devions favorisons une politique d’investissement industriel français en Inde et indiens en France. Plusieurs centaines de milliers d’étudiants indiens poursuivent leurs études supérieures à l’étranger et d’abord dans les pays d’expression anglaise. La France n’en reçoit que 1 500 alors qu’elle reçoit 17 000 Chinois. Une politique active visant la promotion des études supérieures en France a donc été engagée depuis plusieurs années, notamment avec le concours de certaines Régions et de Campus France. Cette politique doit être une priorité. Les questions internationales globales ont fait l’objet d’un tour d’horizon complet : Environnement et changement climatique L’Inde est consciente de l’impasse écologique dans laquelle elle risque de se trouver par une pression démographique croissante sur une terre que le changement climatique affectera durement. Cependant, elle estime que les pays industrialisés doivent prendre leurs responsabilités les premiers et qu’elle ne saurait adopter des politiques qui freineraient sa croissance économique, clé de la baisse de la pauvreté. Il faut trouver des formules qui permettent de financer sans surcoût l’accès aux technologies propres. Terrorisme L’Inde est durement frappée par le terrorisme islamiste du fait de la question du Cachemire et de l’existence de cellules liées à Al Qaida dans certaines villes. Elle attache une importance capitale à la coopération internationale. Elle souhaite que les pays occidentaux restent vigilants à l’égard du Pakistan. Multilatéralisme L’Inde estime qu’elle n’occupe pas la place qui lui revient dans les instances multilatérales (Conseil de sécurité, FMI, Banque mondiale, G8). Elle apprécie la position de la France et avait apporté son soutien à la candidature de Dominique Strauss-Khan au FMI parce que celui-ci portait un message d’ouverture aux pays émergents. Sur le plan régional, l’objectif de l’Inde est d’assurer la paix et la stabilité. Chine et Tibet La Chine est le grand rival de l’Inde. Personne n’a oublié l’invasion de 1962. La Chine revendique encore une partie du territoire de l’Etat indien au Nord Est (l’Etat de Arunachal Pradesh). Néanmoins, les deux pays se sont entendus depuis plusieurs années sur une politique de normalisation progressive et la Chine est le premier partenaire commercial de l’Inde. En ce qui concerne le Tibet, l’Inde accueille depuis 1959 le Dalaï Lama et quelques 150,000 réfugiés tibétains. Dans leur grande majorité, les Indiens considèrent le Dalaï Lama comme un grand leader religieux et une personnalité attachée à la non-violence, et ont de la sympathie pour les revendications tibétaines. Si l’Inde appelle la Chine au dialogue et au respect de l’identité culturelle tibétaine, elle prend soin de ne rien faire qui puisse être interprété par Pékin comme un appui aux séparatistes. Iran L’Inde entretient des relations très anciennes et très proches avec l’Iran. Si elle approuve la politique internationale visant à prévenir l’accès de l’Iran à l’arme nucléaire, elle estime que les sanctions sont inefficaces et craint une offensive militaire qui serait une catastrophe humaine, politique et économique. Pakistan Depuis plusieurs années, l’Inde et le Pakistan conduisent avec difficulté mais constance un processus de normalisation. Au lendemain de l’attentat qui a coûté la vie à Benazir Bhutto, l’Inde a suivi avec anxiété les élections et a vu, avec soulagement, l’arrivée au pouvoir de la nouvelle coalition. Elle est cependant sceptique sur la solidité de cette alliance et se demande dans quelle mesure les services secrets pakistanais, qu’elle accuse de soutenir les mouvements séparatistes au Cachemire et de laisser faire des opérations terroristes, accepteront une complète dévolution du pouvoir aux civils. Birmanie L’Inde entretient avec ce pays une relation de bon voisinage et il est capital pour elle de la maintenir afin de contrôler autant que faire se peut la main-mise chinoise. Sensible à l’hétérogénéité ethnique de la Birmanie, l’Inde considère qu’un pouvoir fort est nécessaire à Rangoon pour contrôler les risques séparatistes. Dans ces conditions, si l’Inde appuie la politique de l’ONU en vue de la dévolution du pouvoir aux forces démocratiques et si elle a toujours été proche d’Aung San Suu Kyi, elle désapprouve toute tentative d’imposer des sanctions internationales à la junte. J’ai évidemment marqué mon désaccord avec cette position. Afrique Enfin, ma visite a coïncidé avec la conclusion du 1er sommet Inde-Afrique qui a rassemblé à Delhi une dizaine de Chefs d’Etat et de gouvernement africains. Ce premier sommet est, pour l’Inde, l’occasion de resserrer ses liens avec un continent où la Chine est particulièrement agressive mais qui recèle des ressources naturelles particulièrement nécessaires à la croissance économique du pays. Le Premier ministre était manifestement très satisfait de ce sommet. J’ai conclu ma rencontre avec le Premier ministre et Sonia Gandhi en relevant que l’Inde fait l’objet, en France, d’un intérêt croissant qui témoigne de la vitalité de nos liens.

Ségolène Royal

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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 14:05

VPSRLe PS a besoin d'avoir Ségolène Royal "à sa tête" pour succéder au premier secrétaire du parti, François Hollande, lors du congrès de novembre, a estimé, lundi 21 avril, l'eurodéputé socialiste Vincent Peillon, porte-parole de campagne de l'ancienne candidate à la présidentielle.
"Aujourd'hui, le Parti socialiste a besoin d'avoir Ségolène Royal à sa tête autour d'une équipe de gens de talents et pas seulement des candidats putatifs et qui l'aident dans sa tâche" pour la présidentielle de 2012, a-t-il affirmé sur France Inter/Le Monde i-télé.

Dissensions au PS

Tandis que l'ancien Premier ministre Pierre Mauroy avait proposé la candidature de l'eurodéputé à la tête du PS, "Je ne désespère pas de convaincre Pierre" a réaffirmé Vincent Peillon, que l'élection de Ségolène Royal à la tête du parti "est la bonne solution pour notre famille politique et pour la France".

Nouveaux principes

Le PS a adopté lundi sa nouvelle "déclaration de principes", un document en 21 articles précédés d'un préambule. Elle sera soumise au débat et au vote des militants pour adoption à la Convention du PS du 14 juin. Il s'agit de la première phase de la préparation du Congrès (7 au 9 novembre).

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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 16:41

LPS

Préambule

Le Parti socialiste plonge ses racines dans la tradition de l'humanisme et dans la philosophie des Lumières. Il fait siennes les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité, proclamées par la Révolution française. Il est né de la rencontre entre une pensée critique, riche et diverse, et l'action du mouvement ouvrier qui, pendant deux siècles, ont porté une contestation de l'organisation sociale façonnée par le capitalisme, et ont défendu le projet d'une société solidaire dont tous les membres jouissent des mêmes libertés et des mêmes droits. Il revendique le souvenir de la Commune, l'héritage de la République et de son œuvre démocratique, des grandes conquêtes sociales du Front populaire, de la Libération, de mai 1981 et des gouvernements de gauche qui se sont succédé. Il participe des grands combats politiques et intellectuels pour la liberté de l'homme, de l'Affaire Dreyfus à l'abolition de la peine de mort.

Ces ambitions sont plus que jamais d'actualité. Pour les socialistes, l'être humain est un être doué de raison, libre, un être social qui grandit de sa relation aux autres, ouvert à toutes les potentialités. C'est pour cela que les conditions dans lesquelles il vit sont essentielles. Bâtir un monde nouveau et meilleur, obéissant à la dignité de l'homme et assurant la sauvegarde de la planète, est la tâche première des socialistes, celle qui motive un engagement renouvelé pour le progrès au fil des générations, par-delà les moyens mis en œuvre, qui, eux, se formulent différemment dans le temps selon les enjeux et les problèmes.
Le socialisme démocratique veut être une explication du monde, une pédagogie de l'action, un avenir pour l'humanité. Sa nature est "d'aller à l'idéal et de comprendre le réel ", d'inventer le futur et de travailler dans le présent, d'assumer les tensions et les contradictions qui en résultent et font la vie humaine.

1 – NOS FINALITÉS FONDAMENTALES

ART. 1 Etre socialiste, c'est ne pas se satisfaire du monde tel qu'il est. L'idée socialiste relève, à la fois, d'une révolte contre les injustices et de l'espérance pour une vie meilleure. Le but de l'action socialiste est l'émancipation complète de la personne humaine et la sauvegarde de la planète.

ART. 2 L'égalité est au cœur de notre idéal. Cette quête n'a de sens que par et pour les libertés. Egalité et liberté sont indissociables. Aux injustices et aux violences du monde, l'idée socialiste oppose un engagement pour une humanité libre, juste, solidaire et respectueuse de la nature. Elle porte un message universel, dès lors qu'il s'agit de défendre les droits fondamentaux de chacun et de tous. Pour les socialistes, ces objectifs ne peuvent être atteints à partir du fonctionnement spontané de l'économie et de la société. La redistribution permanente des ressources et des richesses est nécessaire pour donner une réalité à l'égalité des droits, offrir à chacun les chances de conduire sa vie, et réduire les écarts de conditions.

ART. 3 Le développement durable doit permettre de répondre aux besoins du présent, sans compromettre l'avenir des générations nouvelles. Les finalités du socialisme démocratique, l'émancipation humaine, portent pleinement la volonté de préserver notre planète aujourd'hui menacée, de protéger et de renouveler les ressources naturelles, de promouvoir la qualité de l'environnement. Cette nécessité demande des réponses qui ne privilégient pas la rentabilité immédiate, concilient les intérêts particuliers et l'intérêt général, le développement et l'écosystème. Conscients de l'étroite interaction des activités humaines et des écosystèmes, les socialistes inscrivent la prise en compte de la planète au même rang de leurs finalités fondamentales que la promotion du progrès des sociétés humaines et la satisfaction équitable de leurs besoins.

ART. 4 Le progrès, synonyme d'amélioration de la vie humaine, est une valeur fondamentale pour les socialistes. Ils pensent que l'exercice de la raison doit être accessible à tous, acceptable par tous, applicable à tout. Ils promeuvent la connaissance, l'éducation, la recherche, la culture. Ils veulent mettre les avancées scientifiques et technologiques au service des hommes et de la planète. L'expansion technologique, le développement des nano et biotechnologies, l'ingénierie génétique posent des questions essentielles pour l'avenir de l'humanité. Le mérite du principe de précaution est de permettre de faire des choix collectifs, à travers l'arbitrage des choix politiques, qui subordonnent l'acceptabilité des risques, inséparables du développement de la science, à l'utilité des innovations et à la légitimité de leur utilisation. Le progrès économique et social ne peut plus être apprécié à l'aune de la seule croissance de la production marchande, mais doit l'être à l'aide des indicateurs reflétant la qualité effective des conditions d'existence et de travail des individus.

ART. 5 La démocratie représente, à la fois, une fin et un moyen. Elle incarne une valeur et un combat universels. Elle conditionne la nature même de l'action socialiste. Elle ne se résume pas à une méthode. Etre socialiste, c'est penser que les hommes et les femmes décidés à agir ensemble peuvent influer sur l'évolution de leur vie, de leur société et du monde. Notre socialisme est une conception et une pratique de la citoyenneté dans tous les domaines et sous toutes ses formes. Démocratie politique et démocratie sociale, démocratie représentative et démocratie participative forment un tout pour permettre la délibération et la décision collectives.

II – NOS OBJECTIFS POUR LE XXIE SIÈCLE

ART. 6 Les socialistes portent une critique historique du capitalisme, créateur d'inégalités, porteur d'irrationalité, facteur de crises, qui demeure d'actualité à l'âge d'une mondialisation dominée par le capitalisme financier.

Les socialistes sont partisans d'une économie sociale et écologique de marché, une économie de marché régulée par la puissance publique, ainsi que par les partenaires sociaux. Le système voulu par les socialistes est une économie mixte, combinant un secteur privé dynamique, des services publics de qualité, un tiers secteur d'économie sociale.

Les socialistes affirment que certains domaines de l'activité ne peuvent relever du fonctionnement du marché quand ils concernent des droits essentiels. Les socialistes font de la création durable et de la redistribution des richesses un enjeu majeur de l'action politique. Ils pensent que les politiques participant aux enjeux environnementaux doivent être coordonnées par la puissance publique, garante du long terme et de l'intérêt général.

ART. 7 Les socialistes défendent un modèle de développement durable qui conjugue la croissance, l'innovation technologique, l'impératif écologique, la création d'emplois, la protection sociale. Les socialistes se préoccupent non seulement de la quantité des richesses produites et de leur distribution, mais aussi de la manière de les produire et du contenu de la production.

C'est une société nouvelle, qui dépasse les contradictions du capitalisme, faisant toute sa place au secteur non marchand, que les socialistes veulent bâtir. Le travail humain est un enjeu fondamental, c'est un moyen individuel et collectif d'insertion, de reconnaissance, d'émancipation. Les socialistes refusent une société duale où certains tireraient leurs revenus de l'emploi et d'autres seraient enfermés dans l'assistance. La qualité de l'emploi est un objectif fondamental qui suppose une rémunération juste, des droits garantis et respectés, un accès à la formation tout au long de la vie favorisant la promotion professionnelle et sociale. Le travail doit aller de pair avec un mode de vie qui donne du temps libre, l'accès à la culture et au sport, offrant à chacun de construire sa vie et la possibilité de participer à la vie publique.

ART. 8 Une tâche tout aussi importante est de réactualiser ce qui est l'apport propre du socialisme démocratique dans le siècle dernier, l'Etat social, qui permet aux réponses collectives de satisfaire les besoins individuels dans leur diversité. Celui-ci privilégie d'abord l'investissement productif au détriment de la rente. Il assure ensuite une protection contre les risques sociaux. Il repose sur une redistribution assumée. Il doit garantir, pour tous, la sécurité des personnes et des biens, sans laquelle il n'y a pas de liberté réelle. La régulation est également un des rôles majeurs de l'Etat pour concilier l'économie de marché, la démocratie et la cohésion sociale. Enfin, l'Etat moderne doit être un Etat qui investit et émancipe en privilégiant l'éducation, la recherche, l'innovation, la culture.

ART.9 Lutter pour la paix, la sécurité collective et le codéveloppement correspond à la vocation internationaliste des socialistes. C'est notre horizon pour le siècle qui commence. Le combat pour une communauté internationale pacifique est indissociable de la défense des droits de l'homme. Il demande également de reconnaître les intérêts propres des Etats et des peuples, de travailler à dégager les intérêts communs pour construire un monde équilibré, juste et sûr. Il exige aussi un double effort pour conforter et réformer les institutions internationales. Nous avons besoin pour ce faire du renforcement des Nations unies et du poids de l'Union européenne et de sa détermination.

ART. 10 La volonté des socialistes est de contribuer à faire de la France un pays ouvert, respecté dans le monde, œuvrant pour la paix, les droits de l'homme et le développement durable. La France est, de par son histoire, à la fois singulière et universaliste, elle doit être fidèle à ce double héritage. Elle doit respecter tous ceux qui vivent sur son territoire en combattant toutes les discriminations.

III – NOTRE PARTI SOCIALISTE

ART. 11 Le Parti socialiste est un parti républicain. Il œuvre pour le progrès social. Il s'organise au service de l'engagement citoyen. Il fait siennes les valeurs de la République, la liberté, l'égalité, la fraternité. Il combat pour la séparation des pouvoirs, garantie d'un régime de responsabilité politique. Il défend le pluralisme et l'indépendance de l'information dans les médias. Il ne considère pas la nation comme une juxtaposition de communautés, mais comme un contrat entre citoyens libres et responsables, respectueux des droits de toutes celles et de tous ceux qui vivent sur son territoire, attentif à ce que chacun accomplisse aussi ses devoirs vis-à-vis de la collectivité.

ART. 12 Le Parti socialiste est un parti laïque. Il défend la séparation des Eglises et de l'Etat. Il veille au respect de la liberté de conscience. La laïcité est plus qu'un principe de tolérance, elle est un combat contre tous les fondamentalismes et tous les intégrismes. Elle entend promouvoir et organiser un espace commun, prenant en compte les diversités culturelles et religieuses, dès lors qu'elles ne sont pas un obstacle pour la liberté de chacun et de tous. La laïcité est une condition de notre vivre ensemble.

ART. 13 Le Parti socialiste est un parti réformiste. Il porte un projet de transformation sociale radicale. Il sait que celle-ci ne se décrète pas, qu'elle résulte d'une volonté collective forte assumée dans le temps, prenant en compte l'idéal, les réalités et l'histoire. Le Parti socialiste veut contribuer à changer la vie avec la société et par la société, par la loi et le contrat. Il ne considère jamais les rapports de forces d'un moment comme figés ou indépassables. Il entend lutter contre tous les déterminismes sociaux, source d'injustices et d'inégalités.

ART. 14 Le Parti socialiste est un parti décentralisateur. Il met le respect de la diversité, des territoires, au cœur de ses valeurs. Il veut allier la présence d'un Etat régulateur et garant de l'équilibre – y compris financier – entre les territoires à une démocratie locale vivante et innovante.

ART. 15 Le Parti socialiste est attaché aux grands principes de la justice. Celle-ci est une valeur et une institution. Elle est garante de la réalité des droits de chacun. Elle doit être accessible et égale pour tous. Elle a pour vocation non seulement de sanctionner, mais aussi d'aider à la réhabilitation et à la réinsertion dans la société.

ART. 16 Le Parti socialiste met la culture au centre de ses valeurs. Celle-ci permet, à la fois, de rassembler et de libérer. Face au danger d'une civilisation par trop uniformisée et marchandisée, la culture, avec l'apport irremplaçable des artistes, contribue à construire un monde fondé sur la diversité, le dialogue, l'ouverture. L'accès à la culture pour tous et la démocratisation des pratiques culturelles sont notre objectif.

ART. 17 Le Parti socialiste est un parti européen qui agit dans l'Union européenne, qu'il a non seulement voulue, mais, en partie, conçue et fondée. Il revendique le choix historique de l'Union européenne et de la construction d'une Europe politique. Pour les socialistes, celle-ci doit avoir pour mission, par ses politiques communes, d'assurer la paix sur le continent et d'y contribuer dans le monde, de favoriser une croissance forte et durable et le progrès social, de promouvoir la créativité et la diversité culturelle, d'aider à relever les défis planétaires par l'exemple d'association qu'elle offre. Membre du Parti socialiste européen, le Parti socialiste entend tout mettre en œuvre pour le renforcer afin que soit porté un message socialiste en Europe.

ART. 18 Le Parti socialiste est un parti internationaliste. Il condamne toutes les oppressions et exploitations dont sont victimes les hommes et les peuples, quelles qu'en soient les origines et les causes. Il agit pour le développement des pays du Sud. Il combat la xénophobie, le racisme et l'antisémitisme sous toutes leurs formes. Il milite pour un ordre international juste et respecté, pour une coopération entre les peuples. Il défend le rôle de l'ONU et des institutions internationales. Il souhaite que l'Internationale socialiste, de forum international pour les partis et les forces progressistes qu'elle tend à être aujourd'hui, devienne un véritable mouvement progressiste et internationaliste

ART. 19 Le Parti socialiste est un parti populaire ancré dans le monde du travail. Il est le produit des combats politiques et des luttes sociales menés tout au long des XIXe et XXe siècles. Il entend exprimer l'intérêt général du peuple français.

ART. 20 Le Parti socialiste est un parti démocratique. Il fait de la parité entre les hommes et les femmes un principe. Il respecte chacun de ses adhérents. Il organise un débat politique transparent et ouvert. Il veille à la diversification des responsabilités partisanes et électives à tous les niveaux. Il prend en compte, dans un dialogue permanent, les forces et les mouvements de la société civile, en particulier les syndicats, les associations, les organisations non gouvernementales… Le Parti socialiste est un parti qui défend une éthique politique dans l'engagement militant. Il repose sur une adhésion volontaire qui demande que les décisions, les textes et les règles, délibérés et adoptés en commun, soient respectés.

ART. 21 Le Parti socialiste veut rassembler toutes les cultures de la gauche. Il ne se résigne pas aux divisions de l'histoire. Organisant en son sein depuis toujours un libre débat, il appelle tous les hommes et toutes les femmes qui partagent ses valeurs à rejoindre ce combat.

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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 11:28
 

LPSLe PS donne lundi le coup d'envoi des débats de son Congrès de novembre avec la présentation d'un projet de "déclaration de principe" destinée à définir l'identité des socialistes du XXIe siècle et à réviser une charte de "teneur marxiste" remontant au Congrès d'Epinay de 1971.

Le projet, en 21 articles, a été adopté par consensus au cours de plusieurs réunions regroupant toutes les sensibilités du parti, a indiqué à l'AFP l'eurodéputé fabiusien Henri Weber qui, avec l'historien du PS Alain Bergounioux, secrétaire national aux études, présente lundi le texte à la presse.

La "déclaration de principe" sera soumise au débat et au vote des militants pour adoption à la Convention du PS du 14 juin. Il s'agit de la première phase de la préparation du Congrès (7 au 9 novembre).

"La déclaration de principe définit l'identité socialiste: ce qu'est être socialiste en ce début de XXIe siècle, quelles sont les valeurs dont les socialistes se réclament, quels sont les grands objectifs et les moyens retenus pour les réaliser", souligne Henri Weber.

La première déclaration de principe datait de 1971 (Congrès d'Epinay) et "était de teneur marxiste", selon lui. Rédigée par Jean-Pierre Chevènement, elle était axée autour du "tryptique: nationalisation, planification, autogestion". "C'était après 68, le fond l'air était rouge!", se souvient Henri Weber, ancien leader de mai.

Cette déclaration avait été revue en 1990 au Congrès de Rennes qui avait atténué sa radicalité en définissant "les moyens de la réforme au service des idéaux révolutionnaires".

Cette fois, la révolution n'est plus à l'ordre du jour. "Les objectifs relèvent de l'humanisme socialiste", souligne M. Weber. Il s'agit de la "transformation sociale par voie réformiste", précise M. Bergounioux.

Quant à l'écologie, "elle entre dans la plupart des articles", souligne M. Weber.

Le texte a été débattu lors de réunions regroupant notamment François Rebsamen (proche de Ségolène Royal), Stéphane Le Foll (directeur de cabinet de François Hollande), Pascal Cherki (emmanuelliste), le strauss-kahnien Jean-Christophe Cambadélis, et Jean-Luc Mélenchon de l'aile gauche du parti.

Il a été adopté par un "consensus à 98%", souligne M. Bergounioux, seul Jean-Luc Mélenchon émettant des réserves sur l'article concernant l'Europe.

"Les socialistes ont des désaccords sur des politiques concrètes ou même sur ce que doit être un PS aujourd'hui, mais sur l'identité socialiste, il n'y a pas de désaccords", se réjouit M. Weber.

Il rappelle que tous les partis socialistes européens ont des textes du même type: le SPD allemand a même "un programme fondamental, distinct de son programme de gouvernement".

Par ailleurs, cette charte de base pourrait permettre de commencer le congrès sur une note unanime.

Un deuxième projet, portant sur les statuts du parti, devrait être présenté prochainement pour adoption en juin, mais il risque d'être plus polémique.

Source : AFP

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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 16:55



J’apprends avec infiniment de tristesse la mort d’Aimé Césaire, dans sa ville de Fort de France pour laquelle, jusqu’au bout, il s’est passionné. En ce jour de deuil, je pense à la peine de sa famille, de ses proches, de celles et ceux qui ont combattu et bâti à ses côtés, de celles et ceux auxquels il passa le flambeau en gardant, pour ses chers Foyalais, une attention et une écoute de tous les jours.

Je me souviens de sa main prenant la mienne à la mairie de Fort de France et de ces mots d’encouragement qu’en janvier 2007, il m’avait prodigués en me faisant ce beau et généreux cadeau : accepter la présidence d’honneur de mon comité de soutien. Je me souviens de la fierté et de la reconnaissance que j’en avais éprouvé. Elles ne m’ont pas quittée.

Une grande voix s’est éteinte, celle d’un homme de conviction, de réation, de témoignage, qui fut sa vie durant un éveilleur de conscience, un éclaireur de notre temps, un démineur d’hypocrisies, un porteur l’espoir pour tous les humiliés, un combattant inlassable de l’humaine dignité.

Aimé Césaire n’est plus et déjà il nous manque mais sa parole incandescente continue de nous accompagner, portée par l’œuvre d’un immense poète qui ne se déroba pas au rendez-vous de l’histoire.

« Nègre » était une insulte, il en fit une fierté et l’étendard d’un combat pour la dignité et l’égalité vraie, que toujours il relia à l’émancipation de tous. Car il n’y avait pour lui de véritable universel qu’enrichi des singularités et des apports de chacun. « Ma bouche, écrivait-il dans le somptueux Cahier d’un retour au pays natal, sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix la liberté de celles qui

s’affaissent au cachot du désespoir ». Il a tenu parole, fidèle au parti-pris de toute une vie.

Je me souviens d’avoir relu son Discours sur le colonialisme lorsqu’en 2005, il nous fallut contrer l’offensive négationniste d’un gouvernement qui osait affirmer les « bienfaits » de la période coloniale. Un demi-siècle plus tôt, Césaire avait déjà tout dit : « on me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de routes, de canaux, de chemins de fer. Moi, je parle de milliers d’hommes sacrifiés ». Et aussi cela que nous aurions tort d’oublier : les violences de la de la conquête coloniale et du système qui en a résulté, ont déshumanisé le colonisateur autant que le colonisé. Elles ont contribué à cet « ensauvagement d’un continent » dont l’Europe, devenue cible de barbaries rôdées ailleurs avant d’être déchaînées sur son propre territoire, fit à son tour la terrible expérience.

Lucide, Aimé Césaire ne le fut pas seulement sur les méfaits de ce qu’il appelait « la chosification » coloniale et son déni d’humanité. Il savait que les lendemains d’indépendance ne sont pas forcément radieux lorsqu’au temps épique de la lutte succède celui des choix et que doit prévaloir la vigilance contre le risque de nouvelles oppressions succédant aux anciennes. Son Roi Christophe, comme il l’a dit souvent,

n’est pas seulement un héros haïtien aux prises avec lui-même et avec l’exercice du pouvoir mais « l’oeil grossissant » de tous les dilemmes post-coloniaux.

Lucide, Aimé Césaire le fut aussi, avec bien de l’avance sur ses contemporains, quand il prit ses distances avec le régime qui dépêcha ses chars à Budapest et trahissait, à ses yeux, une espérance fraternelle devenue alibi du despotisme.

Mais il n’était pas de ceux que les ruses amères de l’histoire et la difficulté du chemin conduisent à l’abandon, à la résignation, à l’acceptation du désordre des choses et de l’injustice si prompte à revêtir de nouveaux masques. Sa parole prophétique n’était porteuse d’aucun renoncement mais d’une haute exigence et d’une profonde humanité.

Voilà pourquoi, aujourd’hui, les fils et les filles de Césaire sont si nombreux de par le monde, écrivains auxquels il a ouvert la voie, militants dont il a fortifié les raisons, citoyens auxquels il enjoignait de toujours « concilier le possible et le souhaitable sans sacrifier l’un à l’autre, sous peine d’appauvrissement », hommes et femmes qu’il a aidés à voyager en eux-mêmes pour mieux comprendre le monde et tâcher d’y agir juste.

Sa langue effervescente a, comme le dit son ami René Depestre, fait œuvre de marronnage dans les veines d’un français qu’il a su recréer et rendre hospitalier à des mots, des sons, des formes, des rythmes qui sont aujourd’hui notre patrimoine littéraire commun. Il n’aimait pas ce qu’il appelait « la littérature des mots d’ordre ». Il croyait au pouvoir d’une langue de haute tenue, audacieuse et rebelle. Il voulait que son théâtre donne la poésie à voir. Il s’adressait à tous sans jamais en rabattre sur l’impétueuse beauté de textes écrits, disait-il, dans les plis et les interstices de l’action, sans jamais simplifier l’humaine complexité dont est tissée l’histoire.

Il en appelait aussi à entendre ce qu’il y a derrière les mots, à commencer par cette soif d’égalité qui le conduisit jadis à défendre la départementalisation puis à tirer les leçons de ses promesses mal tenues. Député, son verbe subjuguait même ceux qui ne partageaient pas ses idées. Maire de Fort de France, il voulut pour les Foyalaises et

les Foyalais le bien-être et des conditions de vie dignes. Il racontait comment, élu sans l’avoir vraiment voulu, il s’attela à la tâche en commençant par des travaux d’assainissement, jusque là délaissés, et en voulant pour chacun le droit à un toit décent. Jamais il ne se lassa d’arpenter sa ville et d’écouter ses habitants.

Il tenait la culture pour vitale et la voulait bien commun, partagé entre tous. Car elle est, disait-il, ce que l’humanité a inventé « pour rendre le monde vivable et la mort affrontable ».

Cette vie droite qui fut celle d’Aimé Césaire, cet engagement auquel il resta obstinément fidèle, cette fermeté de conviction qui jamais ne s’abaissa en sectarisme borné, ce refus vibrant du mensonge et du mépris, cette mise en garde contre « les vainqueurs omniscients et naïfs » qui se trompent et nous trompent, cette éblouissante leçon d’humanité qu’il nous laisse en héritage, à nous d’en être dignes.

Merci, cher Aimé Césaire, de nous avoir donné, par votre exemple et par votre œuvre, le courage de penser loin des poncifs et d'agir pour le seul motif qui vaille : humaniser, ici et maintenant, un monde tenaillé par l’inquiétude et balafré de violences, dont les peuples ont soif de justice et de fraternité.
 
Signature Ségolène Royal
 
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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 16:56


Nous voudrions dire notre écoeurement face aux propos tenus par Jean-Pierre Raffarin et face au harcèlement judiciaire infligé. Heureusement que tous les militants n’envoient pas au tribunal les élus pour demander des salaires de campagne !

A travers ce qui a été fait à Ségolène, c’est nous tous qui avons été salis, nous qui avons tant donné, tant combattu. Et si nous sommes aujourd’hui majoritaires dans le Département des Deux-Sèvres, nous n’oublions pas que c’est grâce au soutien sans faille et constant de Ségolène.

Nous voulons dire aujourd’hui solennellement que Ségolène a toujours bien traité, bien payé et bien considéré toutes celles et tous ceux qui travaillent pour elles. C’est la vérité des faits que nous vous présentons, pour que cessent enfin les manipulations de l’UMP.

Yves Debien, maire de Melle

Emmanuelle Huet, assistante parlementaire

Marie Gauthier, assistante parlementaire

Marie-Josèphe Castillejos, assistante parlementaire

Marilène Simmonet, assistante parlementaire

Marie-Dominique Escartin-Hamon, assistante parlementaire
 
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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 10:56
Les deux premiers volets de la coopération décentralisée de la Région Poitou-Charentes en Inde et la préparation d'une rencontre avec un représentant du Dalaï Lama




Dans l'Etat du Tamil Nadu (sud de l'Inde), j'ai constaté de visu ce qu'a apporté à la population notre partenariat. J'ai souhaité que notre intervention soit mise en œuvre par des ONG sérieuses : Intercultural Network for Developpement and Peace (INDP) et ORCADES

Les différents volets de notre coopération nous ont été présenté par M. Augustin Brutus, le très compétent et impliqué responsable d'INDP,  qui œuvre quotidiennement pour aider des indiens « intouchables » à assurer leur subsistance.


1er volet : la reforestation de zones inondées par le tsunami

La politique nationale de reforestation permet aux panchayats (équivalents des communes) de mettre des terres de la communauté à disposition de groupes d'habitants, à charge pour eux de les nettoyer et d'y planter des arbres. Une somme d'argent est allouée au début de l'opération, mais elle ne permet pas aux populations d'assurer l'entretien des plantations. Au bout d'une période de dix ou quinze ans, le produit de la coupe des arbres est réparti entre le panchayat et les habitants (généralement sur une base 60-40). Le bois est utilisé comme combustible ou comme matière première.

Ces projets génèrent des ressources financières et du travail, mais de façon discontinue, faute d'accompagnement des populations concernées. En l'absence d'entretien, les revenus générés par la coupe restent en effet très faibles. Le projet mené consiste donc à construire une action durable de développement, en permettant aux populations d'assurer la plantation et l'entretien des parcelles.

Grâce à des actions spécifiques comme l'organisation de la collecte de graines dans la forêt, l'irrigation du terrain, la protection des espaces les plus fragiles, l'assurance de revenus réguliers avant la production des premières parcelles, la formation et l'accompagnement des personnes concernées, etc., elles auront ainsi du travail et disposeront d'un revenu régulier, permettant d'assurer à terme leur autonomie grâce au développement de productions connexes. A l'issue du projet (coupe des arbres), elles disposeront d'un capital qui constituera leur épargne. Il est prévu également de développer un système de micro crédit dont l'objectif est d'assurer le remboursement des investissements réalisés.

A ce jour, 25 familles ont été mobilisées pour la plantation d'une parcelle de 8 hectares à l'aide d'essences dont les fruits et la coupe apporteront des revenus au bout de 5 ans. Au mois de novembre 2007, l'ensemble des arbres était planté et deux autres unités de reforestation étaient identifiées.

2ème volet : l’élevage caprin

Les populations dalits (intouchables) sont encore dépendantes des castes supérieures et tirent l'essentiel de leur revenu de travaux agricoles saisonniers. L'acquisition de terres, au même titre que l'investissement dans des moyens de productions autonomes reste impossible, les revenus dégagés de leur travail leur permettant à peine de subvenir à leurs besoins de base.

L'action que nous avons mené consiste à expérimenter, à l'aide du micro-crédit, une activité d'élevage de chèvres. Le système de crédit est adapté car les revenus ne sont générés qu'à l'issue de 6 mois par la vente des chevreaux. Ce sont donc les chevreaux qui permettent le remboursement du micro-crédit. Ce système permet de responsabiliser pleinement les personnes concernées, ce qui assure la pertinence et la pérennité du système.

A ce jour, ce sont 540 chèvres qui ont été achetées, permettant de faire vivre 70 familles dont nous avons pu constater le dénuement absolu des conditions de vie.


Le centre de formation de Kalangium

A une vingtaine de kilomètres de Pondichéry, l'INDP a construit ce centre dédié à l'éducation. Il abrite aujourd'hui plusieurs activités : crèche, cours du soir de soutien scolaire, activités éducatives autour de l'éducation à l'environnement. Une attention particulière a été portée à sa construction (production de brique en terre crue), il abrite également une installation de potabilisation de l'eau et de traitement des eaux usées par dégradation naturelle.

Les enfants qui y sont scolarisés sont des filles et fils de dalits victimes du tsunami. Leur accueil et la démonstration qu'ils firent des enseignements reçus, furent particulièrement émouvant.


La rencontre avec les Français de Pondichéry et la perspective d'une rencontre avec un représentant du Dalaï-Lama

Pondichéry compte environ 6500 personnes de nationalité française, fruit du passé français de cette ville jusqu'en 1954. La rencontre fut chaleureuse avec ces français qui habitent à près de 10 000 km. Ils font beaucoup pour les liens entre la France et l'Inde, oeuvrant tous les jours dans le sens de la formule de Nehru : « Pondichéry est une fenêtre ouverte de l'Inde sur la France ».

Pour finir cette longue journée, un premier contact a été établi pour une rencontre vendredi avec le représentant du Dalaï Lama en Inde. Les évènements qui ont secoué Paris sur le parcours de la flamme olympique ont une résonance aussi ici.



Ségolène Royal

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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 14:34

Coopération décentralisée :
visite de travail au Tamil Nadu
puis entretien avec
le Premier ministre indien à Delhi




Il y a trois ans, j’ai décidé, à la tête de la région Poitou-Charentes, d’engager une expérience de coopération décentralisée à partir de nos savoir-faire communs avec le Tamil Nadu : pêche, agriculture, environnement. En effet, le tsunami qui a touché le sud-est asiatique a provoqué en France une vive émotion et une intense vague de solidarité. Dès le lendemain, les régions françaises étaient à la pointe des actions menées en matière d’aide d’urgence, de soutien à la reconstruction et au développement.

La Région Poitou-Charentes, parce qu’elle travaillait sur d’autres projets avec deux ONG (INDP et ORCADES) menant des actions dans le sud de l’Inde, a décidé de porter son effort de solidarité dans l’Etat du Tamil Nadu, situé sur la côte sud-est de l’Inde, et dont les deux villes les plus importantes sont Chennaï et Pondichéry.

Deux objectifs motivent mon déplacement sur place :
  • évaluer l’efficacité des actions mises en œuvre depuis 3 ans ;
  • continuer nos apprentissages réciproques : nous avons en effet donné, mais nous avons aussi beaucoup reçu ;

C’est ainsi que nous avons créé en Poitou-Charentes le micro crédit social universel : il permet à des personnes exclues des prêts bancaires de pouvoir emprunter pour un projet de vie, par exemple, la création de son entreprise, l’achat d’une voiture pour aller travailler, etc.

Nous avons à apprendre de l’Inde dans bien d’autres domaines ! Je serai ainsi particulièrement attentive à comprendre les ressorts de la réussite de ce pays, dans les secteurs de l’économie de la connaissance, des hautes technologies, de l’innovation, et des relations performantes entre entreprises et universités. J’essaierai aussi de comprendre pourquoi une partie si importante de la population indienne vit encore dans la pauvreté, sans profiter de ce dynamisme économique.

Le programme

Une première halte à Chennaï pour visiter une unité de WIPRO, une SS2I indienne de plus de 70 000 salariés, ingénieurs de très haut niveau pour la plupart. Puis Pondichéry qui fut française jusqu’en 1954 et qui compte encore près de 7 000 ressortissants français, dont une minorité seulement parle encore notre langue. C’est autour de Pondichéry que se concentrent beaucoup des actions menées par la Région Poitou-Charentes : plantations forestières aux endroits où les vagues du tsunami n’ont laissé pendant longtemps que du sel : dans quelques années, l’activité de coupe donnera des revenus aux habitants ; soutien à l’élevage caprin ; apprentissage du traitement des eaux usées ; développement du micro-crédit à destination particulièrement des femmes défavorisées.

A sa demande, je me rends spécialement à Delhi pour déjeuner avec le Premier ministre indien, Manmohan Singh, avec qui j’évoquerai les sujets de politique internationale, d’échanges éducatifs et universitaires (en 1998, j’étais à Delhi pour créer l’agence de mobilité internationale des étudiants, EduFrance, devenue depuis CampusFrance). J’aborderai aussi bien sûr la question d’Arcelor et de Gandrange. Une solution industrielle existe, défendue par les salariés. La fermeture du site est intolérable, à un moment où la demande d’acier est au plus haut, tout comme les profits de l’entreprise.

Une rencontre est également prévue avec le professeur Swaminathan, personnalité scientifique agronome de renommée mondiale, et père de la « révolution verte » en Inde. Je suis bien sûr en contact avec Sonia Gandhi, qui ne sera pas à Delhi ce jour là : nous sommes convenues de nous rencontrer prochainement.


Ségolène Royal

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