Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

contact

mgdaniort23@gmail.com

Actualité

Drapeau Fr  

 

 

 

  Notre drapeau et notre hymne républicain n'appartiennent pas au front national mais à tous les Français.



 







Archives

Coin presse

Lettre-aux-indignes.jpg 

undefined

23 octobre 2008 4 23 /10 /octobre /2008 09:07

 

A l'approche du congrès socialiste de Reims, les différentes motions socialistes vont chercher à se différencier, à conserver leur pré carré et même à attaquer les autres motions. Cela peut paraitre consternant mais pourtant cela n'a rien de scandaleux lorsque dans un parti démocratique on doit élire un nouveau leader porteur d'un projet d'avenir. Il est donc normal que plusieurs projets se confrontent.


Ce qui est moins normal c'est que l'on est attendu aussi longtemps pour réunir ce congrès. Normalement après une élection présidentielle il se réunit rapidement pour entériner son  nouveau leadership. En 2007 ça n'a pas été le cas. La direction sortante menée par Hollande a choisi de faire durer le plaisir comme on dit. Elle a donc choisie de faire travailler collectivement les militants comme jamais auparavant. Alors que pendant les 10 dernières années de son mandat, l'ensemble des socialistes est unanime pour dire que le PS n'a pas travaillé ni fourni d'idées, voilà qu'il se met enfin au travail! Il élabore même une nouvelle déclaration de principes sans toutefois consulter les militants qui seront appelés à voter OUI ou NON. Circulez y a rien à voir! On peut légitimement se poser la question du pourquoi de cette si longue attente et cela est très bien résumé et expliqué dans ce billet.

L'objectif étant donc de diluer l'attraction populaire de ségolène Royal pour tenter de l'évincer de la future direction du PS. On en a la preuve avec le soutien apporté par la direction sortante de Hollande à Delanoë. C'est clair et net.
Pourtant la popularité de ségolène Royal ne s'est pas effondrée chez les militants socialistes. Au contraire même! Malgrè les sondages soulignant avec constance son effondrement elle est toujours présente dans la volonté d'avenir du PS exprimée par les militants. Pourquoi?

Parce que d'abord les militants n'ont pas oublié que pour les campagnes législatives et municipales, elle a mis sa populairité au service de tous les candidats socialistes sans se soucier des appartenances de courants des uns et des autres. Comme ICI à Toulouse où elle est allée soutenir Pierre Cohen futur soutien de Delanoë.

Les militants n'ont pas oublié non plus l'enthousiasme populaire vécu pendant la campagne présidentielle. Un enthousiasme appuyée sur une campagne participative qui ne s'était jamais vue auparavant. Elle avait promis de le faire elle a tenu parole. Cette campagne a été moquée aussi bien à gauche qu'à droite et l'on se rappelle la violente diatribe de Jospin contre la démocratie participative. Personne n'a oublié la multitude de débats participatifs à travers tout le pays. Ces débats dans les cafés, qui continuent encore aujourd'hui, et dans des lieux les plus improbables où on se réunissait pour parler concrètement de politique et d'avenir. De ce formidable foisonnement intellectuel citoyen est sorti le pacte présidentiel. Un pacte équilibré entre les réponses à l'urgence sociale et la nécessaire dynamique économique appuyée sur le progrès social et l'excellence environnementale. Une trame idéologique socialiste qui est maintenant présente à travers toutes les motions. On se rappelle aussi l'offensive de ségolène Royal contre les injustices bancaires avant le premier tour. Une sortie que beaucoup avaient qualifié de populiste et qui pourtant trouve toute sa légitimité aujourd'hui.

Les socialistes ont aussi majoritairement approuvé que le socialisme idéologique sorte de son ornière et revendique avec force, enfin, son appartenance républicaine. Car le socialisme a été crée pour accomplir l'idéal républicain. Il doit donc être fier d'en revendiquer les symboles sans tabous. Et l'idéal des socialistes est de faire gagner la France, pas que les socialistes. Donc pour cela nous ne pouvons plus revendiquer une politique de lutte des classes ou d'affrontement. Notre idéal doit être de gouverner démocratiquement dans une société apaisée. Pour cela il faudra donc diffuser constitutionnellement la démocratie participative, pour permettre à l'ensemble du corps social de participer au processus de décision collective, et s'appuyer sur le principe du donnant-donnant dont on mesure aujourd'hui la nécessaire urgence! Et si on se revendique républicain on doit pêtre capable d'incarner une ouverture d'esprit nous enjoignant à dialoguer avec l'ensemble des forces progressistes de notre pays. Sans sectarisme et sans peur parce que nous avons conscience que les valeurs qui nous animent dépassent notre seul parti même si nous en sommes les dépositiaires.

Ségolène Royal a donc conservé toute son attractivité auprès des militants. Ils savent qu'elle a une lucidité radicale lui permettant de défendre avec vigueur les pêcheurs, commes les ouvriers de Gandrange ou de Ford. Elle est au contact des réalités quotidiennes vécues par le fait d'être une présidente de région. Elle est aux manettes pour faire travailler ensembles les bonnes volontés à la construction d'un intérêt général. C'est pour cela qu'elle est la seule à mettre la pression sur la baisse des prix à la pompe car elle sait que cela touche directement le pouvoir d'achat de millions de français et d'activités professionnelles.
Elle a montré aussi son courage à s'opposer au clan sarkozy qui dirige le pays. Ce clan qui s'augmente sans vergogne en ces temps de crise financière. Ce clan qui se protége derrière son bouclier fidcal en demandant aux français de se serrer la ceinture. Ce clan qui trouve avec rapidité des milliards d'euros pour venir en aide aux banques mais rien pour sauver notre modèle social, éducatif, de santé. Ce clan arrogant qui appelle au rassemblement mais qui lui-même n'accepte aucune mesure socialiste comme sur la réforme des institutions par exemple oùla réforme du Sénat n'a même pas été abordée. Bref un cla qui s'en met plein les poches au détriment du pays. Qui est le leader socialiste qui le dénoce avec force et qui n'accepte pas la résignation? Tout en sachant être un leader qui encourage lorsque cela va dans le bon sens.

Les militants socialistes vont donc avoir à choisir un projet mais aussi un leader appuyé sur une équipe. Le choix fondamental il est là pour eux en fait. On voit bien qu'on essaye de gommer les différences pourtant elles existent et surtout sur la conception d'avenir du PS.
La motion A de Delanoë, Hollande, Jospin, Rocard propose ni plus ni moins de continuer comme avant. ils en sont satisfaits puisqu'ils sont au pouvoir. Ils veulent surtout ne rien change, ne veulent pas voir de nouveaux militants et ne croient pas en la démocratie participative. Ils sont même contre une alliance future avec le Modem bien qu'il compte parmi leurs soutiens des élus qui en ont fait localement et, pire, ont Roacar qui avait appellé, avant le premier tour!, ségolène Royal à s'allier avec le Modem au mèpris de notre combat politique de gauche. Où est la cohérence pour ces gens-là?
La motion C est celle de Hamon, Emmanuelli, Dolez, Mélenchon. C'est une motion qui défend les valeurs socialistes de toujours mais qui ne prône pas le mouvement. Elle veut défendre les acquis comme la retraitre à 60 ans et ne prend pas en compte la situation nouvelle et la nécessaire adaptation à la réalité. Pour autant c'est une motion qui a des vraies valeurs et qui les porte fièrement. C'est respectable même si je pense qu'elle soit sortir du dogmatisme sectaire.
La motion D c'est celle d'Aubry, Fabius, DSK...Rien que de voir les noms qui la soutiennent on ne peut s'empêcher de penser que c'est une motion de stratégie politicienne. Elle est là pour permettre à DSK et Fabius, les ennemis d'hier, de continuer à exister dans le futur. C'est une motion qui veut donner des leçons de gauche à tout le monde tout en ne sachant pas qui de Fabius ou DSK aura le dernier mot... Bref une motion bancale et inintéressante pour l'avenir du PS.
Je ne parlerais pas des motions B et F parce que je les connais moins bien et qu'elles vont jouer un rôle mineur dans le congrès, pour autant j'aimerais qu'ensuite elles soient complétement intégrées à la future direction du parti car elles représentent des aiguillons d'idéal indispensables pour progresser.

Il reste donc la motion E. La motion de ségolène Royal clairement! n'en déplaise à certains de nos alliés qui voudraient insister sur la mise en retrait de ségolène Royal comme atout. Certes elle a choisi de respecter les temps du parti et donc que le vote des motions se fassent sur les idées mais on constate bien que ce qui intéresse en priorité les militants c'est l'avenir du parti. Et ils ont confiance en l'avenir de leur parti avec ségolène royal. ils savent qu'elle les respectera, qu'elle ouvrira le parti pour lui redonner une âme populaire, qu'elle défendra les valeurs socialistes avec force sans sectarisme, qu'elle seule est capable d'engager le débat avec l'ensemble des forces progressistes demain puisqu'elle n'a jamais fermé la porte et enfin qu'elle seule est capable de lui donner un désir d'avenir. Et cette perspective permet l'enthousiasme, l'envie d'adhérer, de participer et donc de faire progresser le socialisme pour le faire gagner ensuite pour le plus grand bien de notre pays.
Partager cet article
Repost0
20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 12:34
Partager cet article
Repost0
12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 11:22

fesfesRendez-visite à notre site " fiersdetresocialiste. Vous y trouverez toutes les informations utiles : agenda des AG et des déplacements, argumentaires, interviews dans les grands médias, vidéos, etc.

Le site

Partager cet article
Repost0
12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 10:25
11 octobre 2008 - 20:00

Voici le texte du discours sur la mondialisation prononcé par Ségolène Royal au Megaron d'Athènes.

 

« Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Président du PASOK, cher George Papandreou,
Messieurs et Madame les Ministres,
Monsieur l’ancien Premier ministre,
Mesdames et Messieurs les députes,
Mesdames et Messieurs, Chers amis, Chers camarades,

Je suis très heureuse d’être à Athènes et je remercie Monsieur Christos Lambrakis pour son invitation au Megaron, cette extraordinaire réalisation culturelle,
Merci à Monsieur Manos pour son accueil.

Personne n’aurait imaginé, au moment ou vous avez fixé le thème de cette conférence, sa brûlante actualité.

Je souhaite attirer votre attention pour commencer sur deux images tirées de l’actualité, deux images qui sont comme un symptôme du monde dans lequel nous vivons.

Mai 2008 : images d’émeutes dans les rues de Dakar, de Ouagadougou, de Bombay, de Djakarta. Des magasins sont pris d’assaut. Le sang coule parfois. Ce que l’Occident avait rejeté dans les tréfonds de sa mémoire collective refait surface : les grandes disettes sont de retour, des centaines de millions de gens meurent de faim. Et avec elles le déchaînement de violence, les bateaux de la misère qui tentent désespérément de rallier les côtes européennes

Septembre 2008. Une image imprimée dans nos esprits, celle des salariés de Lehman Brother, la tête dans les mains. Des empires financiers s’effondrent comme des châteaux de cartes. La récession menace. Ceux qui se croyaient orgueilleusement à l’abri sentent le vent du boulet : la faillite généralisée guette, comme une réaction en chaîne désormais incontrôlable.

Deux images, deux réalités, un même monde, une même cause : un libéralisme qui nous met tous, à l’échelle du monde, en danger. L'heure pour la gauche n'est plus aux diagnostics tièdes, ni aux appréciations timorées, mais à la lucidité radicale et a la proposition d’un autre système.

En 1971, 18 milliards de dollars étaient échangés chaque jour. Aujourd’hui, ce sont près de 1 800 milliards de dollars qui circulent quotidiennement sur les marchés financiers. 1800 milliards de dollars : presque neuf fois la dette de tous les pays africains.

Ces mouvements de capitaux ne correspondent bien souvent qu’à des engagements de très court terme : il ne s’agit pas d’investissement dans des projets industriels, mais de placements purement spéculatifs. L’argent circule, l’argent va vite, entraînant le monde dans une spirale vertigineuse, une course au profit immédiat.

Oui, la sphère financière s’est affranchie de l’économie réelle. Et je ne crois pas qu’il s’agisse d’une perversion du système, comme si nous  ne faisions face qu’à un simple dysfonctionnement accidentel, ponctuel.

Le capitalisme libéral porte en lui la menace de sa propre destruction, comme une tare originelle : livrés à eux-mêmes, les pulsions du capitalisme deviennent folles. Puisque j’ai le plaisir d’être invitée à Athènes, vous me permettrez donc d’oser une comparaison entre le capitalisme libéral et l’attelage ailé que décrit Platon dans un de ses dialogues, Phèdre : sans la raison pour le brider, le maîtriser et le guider, le capitalisme est entraîné dans la course folle de ce que les Grecs anciens appelaient  l’hybris.

La boucle était vertueuse nous disait-on. La finance devait servir l’économie réelle : ouvrez les marchés, le capital ira là où sont les bonnes idées, là où sont les bons projets, là où sont les bons investissements. Et vous verrez nous disait-on encore : un capital plus libre, c’est une économie plus forte, donc des sociétés plus prospères, donc des citoyens plus heureux. La boucle était bouclée…

Mais c’est l’inverse qui s’est produit : aujourd’hui, la finance ne sert qu’elle-même ; et une partie de l’économie n’est pas tournée vers le développement mais vers le profit pour le profit.
Le bon ordre des choses c’est : la finance au service de l’économie et non d’elle-même et l’économie au service du développement humain (bien être) et durable.

Aujourd’hui le désordre détruit tout.

Et si je me suis engagée en politique, au Parti socialiste, conseillère de François Mitterrand, membre du Parlement pendant vingt ans, trois fois ministre, présidente de Région, puis désignée par mon parti comme candidate à l’élection présidentielle,  ce n’est pas pour dire : « Il n’y a rien à faire ».

Non, je suis là pour vous dire qu’un autre monde est possible, un ordre financier, économique, écologique et social juste et efficace. Rien ne serait pire qu’un colmatage de la crise qui conduirait de fait à la consolidation d’un système perverti.

Car, j’en suis convaincue, il n’est pas trop tard : soit la mondialisation est porteuse de toujours plus de malheurs. C’est possible, l’actualité nous le prouve chaque jour un peu plus. Soit la mondialisation provoque un progrès de civilisation. C’est possible aussi. C’est la volonté politique qui arbitrera cette alternative. Cela dépendra de notre volonté politique, de celle des socialistes, de tous les démocrates, de toutes les femmes et les hommes de progrès et de justice à l’échelle du monde.

L’histoire de la gauche, c’est encore et toujours une lutte pour l’émancipation. Son combat, c’est donner à chacun la possibilité de redevenir maître de lui même et de son destin.  Son combat, c’est la démocratie réelle et pour tous.

Ces valeurs doivent être mises au service d’un nouveau projet de vie, adapté au monde tel qu’il est. Voilà la gauche que le monde attend avec impatience : une gauche qui bâtisse de nouvelles sécurités collectives pour permettre à tous, individus et Etats, de vivre en paix et dignement. Le chemin sera long. Mais n’en doutons pas, n’hésitons pas : l’avenir est de notre côté. 

***

Le contexte de cette conférence est celui de trois défaites : la défaite du système financier, la défaite de la mondialisation et la soi-disant défaite idéologique de la gauche. Pour organiser la réponse de la gauche à ces trois défaites, je vois trois principes pouvant servir à bâtir un monde à la fois plus juste et plus sûr : le besoin du politique, le besoin de la règle et enfin le besoin du contrôle démocratique. Ce sera l’objet de cette conférence.

L’échec de la mondialisation financière

Il y eut le Mexique en 1994. Puis la Russie en 1997. Le Sud-ouest asiatique en 1998. Et puis le cataclysme des subprimes. Et à chaque fois le monde qui retient son souffle, laissant en suspens des questions lancinantes : « Comment en est-on arrivé là ? », « Où allons-nous » ? A chaque fois aussi, la résolution de changer. Et en fin de compte à chaque fois, une nouvelle inertie coupable au fur et à mesure que le souvenir de la crise s’estompe et que l’excitation de l’argent fou prend le dessus.

Ces crises ont toujours eu des causes spécifiques. Crise de change liée à des déficits abyssaux dans le cas du Mexique et de l’Asie du Sud Est.

Défaut d’un grand fonds spéculatif en Russie. Crise bancaire dans le cas des subprimes. Mais par delà ces singularités, on voit toujours le même processus à l’œuvre : celui d’un capitalisme financier ultra-mondialisé affranchi de toute règle. C’est un capitalisme qui a trouvé dans les nouvelles technologies et l’internet le milieu qui lui manquait pour donner la pleine puissance de lui-même.

Revenons un instant sur la crise des subprimes. La radiographie du cataclysme montre un enchaînement implacable.

D’abord, la mise en échec de toutes les règles prudentielles, notamment celles mises en œuvre par le Comité de Bâle et la Banque des règlements internationaux.

Ainsi que le rappelait récemment l’économiste français Daniel Cohen, la règle du comité de Bâle impose aux banques de détenir un dollar de capital environ pour 12 dollars de crédit. La finance de marché a contourne cette règle et permis à ses acteurs d'accorder 32 dollars de crédit pour un dollar de capital !

Par le biais de la titrisation, les banques ont pu revendre leurs créances et prêter toujours plus, au mépris de toute prudence élémentaire, en refusant de voir que le taux d’endettement des ménages américains atteignait des niveaux insoutenables.

Quant aux grands fonds spéculatifs, ils n’ont jamais été assujettis à la moindre règle et ce, d’autant moins qu’ils ont souvent leur siège dans des paradis fiscaux.

Cette crise est également une preuve de l’échec de la régulation de la finance par elle même. Les agences de notation n’ont pas fait le travail qui aurait du être le leur. Elles ont systématiquement sous-estimé les risques, continuant à noter triple A des institutions contaminées par des créances douteuses.

Enfin, cette crise montre l’agressivité de l’économie financiarisée pour l’économie réelle, qui produit de la valeur ajoutée. On a vu des banques provoquer le surendettement de millions de foyers dans le monde ; on les voit maintenant fermer irrationellement le robinet du crédit aux petites et moyennes entreprises, plongeant nos économies dans la crise.

Alors oui, il est temps enfin d’ouvrir les yeux et d’agir. Des acteurs privés, non contrôlés, détournant les règles peuvent conduire le monde au bord du gouffre : cela n’est pas acceptable !

***

Au fond, certaines convictions économiques sont devenues des dogmes : le Consensus de Washington en est la preuve absolue. Au début des années 1990, un cénacle d’économistes libéraux de la Banque mondiale et du FMI a considéré que le voie du développement passait par la récitation d’un mantra : pour créer de la croissance, il fallait attirer les capitaux ; pour attirer les capitaux, il fallait créer les conditions de la stabilité financière ; pour stabiliser des économies en proie à l’inflation, il fallait résorber tous les déficits, mener des politiques de rigueur et réduire la part de l’Etat à la portion congrue.

Libéralisation, déréglementation, ajustement structurel : combien de pays africains et latino américains ont ainsi été soumis à une thérapie de choc qui les a laissés exsangue?

Beaucoup pensaient par exemple que la libéralisation du commerce et des marchés financiers suffirait à créer les conditions d’une augmentation générale et équitablement répartie du niveau de vie. Il n’en a rien été.

Je prendrai un seul exemple, celui de l’abaissement des taxes douanières. Aujourd’hui, dans la plupart des pays en voie de développement, on constate que la libéralisation du commerce n’a pas entraîné de hausse des échanges. La raison en est simple : s’il n’y a pas de ports, ou s’il n’y a pas de routes pour amener les produits aux ports, s’il n’y a pas d’équipements, il est tout simplement impossible d’exporter. Les barrières douanières ne sont rien en comparaison des barrières structurelles qui maintiennent les pays en voie de développement à l’écart des bénéfices de la mondialisation.

Alors bien sûr, la mondialisation a plusieurs dimensions, politiques, culturelles, environnementales, économiques. Pourtant, force est de reconnaître que seule a prévalu jusqu’ici la dimension économique de la mondialisation. Et pire que cela, c’est une mondialisation libérale, sans régulation économique, qui s’est imposée, au prix de la crise que nous traversons aujourd’hui.

C’est la raison pour laquelle je parle sans détour d’un échec de la mondialisation libérale. Cet échec, il est à la fois :

-    dans les têtes : en 2007, 74% des Français jugent la mondialisation « inquiétante » pour les salariés ce qui rend plus difficile la responsabilité que nous avons d’ouvrir nos pays vers les autres pour empêcher les règles nationalistes ;

-    dans les faits. Les pays riches se sont enrichis ; les pays les plus pauvres se sont appauvris ; et à l’intérieur des pays riches eux-mêmes, les classes moyennes se sont fragilisées. Regardez l’Europe : dans tous les pays les classes moyennes estiment que leur situation se dégrade.

Le déficit démocratique de la mondialisation

Oui, la mondialisation libérale a échoué. Et la principale raison de cet échec réside d’abord dans le déficit démocratique de la mondialisation.

Par déficit démocratique, j’entends l’absence de prééminence donnée à des règles librement consenties par des citoyens libres d’exprimer ce qu’ils veulent et ce qu’ils ne veulent pas.

Je voudrais prendre un exemple, celui de la propriété intellectuelle et de l’accès aux médicaments génériques.

Il est bien entendu de la plus grande importance de reconnaître et de garantir la propriété intellectuelle des chercheurs, des écrivains et des créateurs. Mais cette reconnaissance doit être équilibrée, c’est-à-dire qu’elle doit prendre en compte les droits des bénéficiaires des innovations. Or, trop souvent, des situations de monopole sont créées par des droits de propriété intellectuelle trop forts.

Le cas des médicaments génériques est frappant. Une propriété intellectuelle très stricte a été établie dans ce domaine lors des accords de l’Uruguay round de 1994. En conséquence, les prix de ces médicaments ont beaucoup augmenté et beaucoup de pays en voie de développement n’ont pas pu acheter de médicaments contre le sida.

Le grand prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz, rappelle que la valeur d’une année de médicaments contre le sida aux Etats-Unis est d’environ 10000 dollars, alors que cela coûte environ 300 dollars pour les produire.

À cause du régime de propriété intellectuelle, il est devenu interdit aux fabricants africains de les produire et de les vendre moins cher. 10000 dollars pour des pays dont beaucoup d’habitants vivent avec moins de 500 dollars par an : cette équation sans solution est un exemple tragique de l’échec de la mondialisation. Elle a placé les valeurs économiques, en l’occurrence les profits des entreprises pharmaceutiques, au-dessus d’autres valeurs fondamentales, au-dessus même de la valeur de la vie.

Se dévoile bien alors ce qui est, selon moi, la raison principale de l’échec de la mondialisation et la raison de son asymétrie : son déficit démocratique. Celui-ci s’observe ne serait-ce que dans l’attribution des droits de vote dans les institutions internationales. En principe, une personne = un droit de vote. Mais au FMI et à la Banque mondiale, les droits de vote sont proportionnels à la richesse du pays.

Soulignons aussi que les représentants des pays industrialisés ont tendance à défendre, non pas l’ensemble des citoyens de leurs pays, mais des groupes d’intérêts particuliers. Il faut rappeler que ceux qui, au FMI, prennent les décisions qui affectent le plus les politiques économiques des pays en voie de développement, sont les ministres des finances et les gouverneurs de Banques centrales. Ceux-ci ne se soucient pas d’emploi, ni de croissance, mais d’inflation – car quand l’inflation augmente, la valeur des bons du trésor diminue. Ils défendent ainsi plus les intérêts des détenteurs de ces bons que ceux de la société dans son ensemble.

***

Les décisions qui ont le plus affecté le cours de la mondialisation ces vingt dernières années n’ont ainsi presque jamais été le résultat d’un processus démocratique. Pourtant, chaque fois qu’un débat démocratique a été instauré sur des questions déterminantes pour l’économie mondialisée, les citoyens ont fait preuve d’une très haute conscience de l’intérêt général.

Sur toute une série de sujets fondamentaux pour nos sociétés et pour nos existences personnelles, la même carence démocratique de la mondialisation a donc produit les mêmes conséquences désastreuses.

Le philosophe français Jean-Pierre Dupuis, parlant de l’écologie, nous exhorte à pratiquer un catastrophisme éclairé. Il rejoint Hans Jonas, dont le principe responsabilité est arrimé à une « heuristique de la peur ». Face aux conséquences dramatiques de la mondialisation libérale, nous devons nous aussi être des alarmistes éclairés et rationnels : non pas pour rester dans l’inaction, comme frappés par la gorgone ; mais bien plutôt pour agir, agir différemment, agir avec à l’esprit l’intérêt des citoyens et des peuples de cette planète.

Faut-il sauver le système ou le changer ?

Dans ces conditions, c’est bien la question de la défaite idéologique du capitalisme financier qui est posée.

La droite libérale a insisté ces dernières années sur la prétendue défaite idéologique de la gauche. Et puis j’ai assisté stupéfaite à un revirement qui, en quelques semaines, à mis à mal, vingt-cinq ans de capitalisme libéral.

La crise financière entraîne avec elle des millions de petits épargnants. Elle jette à la rue non seulement des millions de petits propriétaires mais aussi les plus grands établissements bancaires. Alors, paniqués, les ennemis de l’Etat l’appellent à leur secours. Les ultralibéraux retournent leur veste. Et le gouvernement Bush se déclare prêt à injecter en quelques heures 700 milliards de dollars - soit trente fois l’aide publique au développement - qui étaient introuvables, il y a quelques semaines, pour mettre fin aux émeutes de la faim. Soulagement de ceux qui ont entraîné le système dans le mur : leur fortune est faite et ils ne paieront pas les pots cassés.

La question que je voudrais poser ce soir est la suivante : fallait-il intervenir et sauver les banques menacées de faillites ?
Cette question n’est pas posée à la légère. Nous faisons face en effet à un dilemme dont il faut mesurer toute la portée.

-    Soit nous renflouons les banques coupables d’un aveuglement sans mesure et c’est tout un système pervers que nous sauvons. Car alors, le système saura que les Etats et derrière eux les contribuables sont là comme un ultime rempart. Et c’est l’irresponsabilité que nous encouragerons alors, avec des citoyens doublement victimes : victimes des agissements de banques qui les plongent dans le surendettement ; victimes d’un accroissement insupportable de la pression fiscale ou de la diminution de certaines dépenses publiques ;

-    Soit nous refusons cet aléa de moralité – ce moral hazard comme on dit en anglais – et c’est alors un risque pour toutes nos économies. La peur peut s’emparer des marchés avec une violence que nous n’avons encore jamais vue, les banques refuser de se prêter entre elles ; et s’effondrer, les entreprises s’assécher faute de financement.
Pour dépasser ce dilemme, je propose une condition radicale, immédiate et non négociable : l’intervention publique doit être conditionnée à une révolution en profondeur du système financier international.

Oui, nous devons faire face à l’urgence et pour cela n’avons pas d’autre choix que de mettre en place une action internationale coordonnée. L’Union européenne doit se doter d’une véritable politique financière commune. Il nous faut la création d’un fonds d’intervention commun aux membres de la zone euro : car les sauvetages de Fortis ou de Dexia nous montrent qu’il s’agit de banques intervenant sur plusieurs pays européen.

Mais cette intervention doit être conditionnée : il faut revoir de fond en comble les règles prudentielles, limiter la possibilité de sortir les créances des bilans des banques par le procédé de titrisation ; il faut assujettir les fonds spéculatifs aux règles de solvabilité bancaires ; il faut créer de nouveaux mécanismes d’évaluation, avec une agence publique européenne de notation ; il faut également interdire les bonus non assujettis à l’impôt sur le revenu ; et puis surtout lutter contre les paradis fiscaux en refusant l’accès au territoire européen aux fonds ayant leur siège social dans de tels paradis.

C’est aussi le rôle du FMI qu’il faut revoir profondément. Aujourd’hui, le Fonds ne dispose pratiquement d’aucun moyen d’action. Ses ressources financières sont limitées et il ne peut guère jouer le rôle de prêteur en dernier ressort au niveau international.
Je ne voudrais pas revenir sur le débat qui, au moment de la conférence de Bretton Woods en 1944, opposa John Meynard Keynes et le secrétaire américain au Trésor Harry White. Keynes souhaitait que le FMI soit une véritable banque centrale mondiale, disposant d’un pouvoir de création monétaire lui permettant, en cas de besoin, de refinancer les banques centrales nationales. Il n’obtint pas gain de cause.

Il est possible que les idées de Keynes reviennent à l’ordre du jour. En tout état de cause, le Fmi doit disposer d’une assise financière beaucoup plus large et devenir le gendarme international des bourses et des banques : c’est lui qui doit être responsable de l’élaboration des nouvelles normes ; c’est lui qui doit être également en charge de leur bonne application. Et donc on en revient a sa composition plus démocratique.

Vers une mondialisation politique

La crise financière actuelle montre que depuis le début, ce sont les tenants de l’affirmation du rôle de la politique publique, du besoin de régulation, de droits et de devoirs, du principe de justice sans lesquels la confiance est rompue,  qui avaient raison. Alors il est temps pour nous de relever la tête, avec un impératif catégorique : démocratiser la mondialisation.

Trop longtemps, la mondialisation s’est réduite à sa dimension économique, reléguant les valeurs culturelle, intellectuelle, environnementale et sociales. C'est-à-dire l’affirmation de l’action politique pour en définir le contenu.

Il est donc temps de réaliser, à côté, et je dirais même au-dessus de la mondialisation économique, la mondialisation politique.

La mondialisation, c’est en effet l’intégration des pays entre eux, par l’abaissement du prix des transports, du coût des communications, des barrières douanières. Mais cette intégration signifie que nous sommes devenus interdépendants. Pour le dire très simplement : les décisions prises à Wall Street ont des conséquences sur la vie d’un paysan burkinabè.

Donc la mondialisation a besoin de politique, c'est-à-dire de démocratie participative : la retirer des griffes des seuls experts. C’est à cette condition que le principe gagnant/gagnant pourra l’emporter, alors qu’aujourd’hui c’est gagnant pour quelques uns et perdant pour les autres.

J’ajoute que ceux qui me taxeraient d’irréalisme auraient la mémoire courte. Il y a bientôt deux siècles, un processus similaire se réalisait : la formation des Etats-nations. Comme aujourd’hui, les coûts de transport et de communication baissaient, et comme si cela en avait été la conséquence nécessaire, en Allemagne ou en Italie par exemple, les Etats-nations se créaient.

Ils ont permis de réguler le fonctionnement de l’économie pour la mettre au service des citoyens. Souvenons-nous des débuts du capitalisme industriel : l’exploitation du prolétariat et les dégâts sur l’environnement.

Aujourd’hui comme hier, les gouvernements peuvent faire fonctionner les marchés plus efficacement et en harmonie avec l’intérêt général. Ils doivent pour cela intervenir dans l’économie, pour protéger les travailleurs, pour protéger l’environnement, pour repartir les richesses entre le capital et le travail, assurer la confiance de tous les acteurs, pour garantir les dépenses importantes comme la santé, la recherche, l’innovation et l’éducation.

Il faut remplacer la domination des marches  sur les peuples par la primauté des gouvernements démocratiquement élus.

***

Pour conclure, nous avons l’obligation de faire le bilan de la mondialisation telle qu’elle a été menée ces dernières années. A la fois dans chacun des pays mais aussi dans les instances internationales.

L’Union européenne doit être à l’offensive pour proposer de nouvelles règles. Il y a là trop d’inertie et de lenteur. L’Internationale socialiste et le PSE peuvent trouver là, comme nous l’évoquions tout a l’heure avec George Papandreou lors d’une réunion de travail, un rôle d’aiguillon. Nous devons bousculer la lenteur de l’Europe.

Car jamais le monde n’a eu autant besoin d’Europe et de ses valeurs de paix. Car le principal danger aujourd’hui dans cette guerre économique qui se profile, c’est la montée des violences, du chacun pour soi, du désespoir, du rejet de la politique, du gouffre entre les puissants et les politiques d’un cote, et du peuple de l’autre.

Et nous savons à quoi cela mène. A la montée des régimes totalitaires, à la montée de l’intégrisme, à la montée du terrorisme ailleurs.

Oui, nous faisons face à un grand danger. Ce danger, c’est celui de la peur. On fait peur aux gens, on leur dit : il n’y pas de solution, il faut sauver le système financier tel qu’il est, sinon tout va s’écrouler.

Les réactionnaires ont toujours utilisé la peur des peuples. Les gens se replient sur eux-mêmes, les nationalismes se renforcent, la peur de l’autre s’exacerbe et c’est comme cela, ensuite, que naissent toutes les mauvaises réactions. Ce n’est pas comme cela qu’un système économique rétablit la confiance.

Et c’est pourquoi je pense qu’il faut avoir le courage de continuer à dire que la mondialisation peut aussi porter un progrès de civilisation. Car si on tient un discours différent, si nous disons « La mondialisation, de toute façon c’est le démon », eh bien nous aurons une montée des nationalismes.

On ne peut pas, lorsque l’on est à gauche ou lorsque l’on est socialiste, renoncer à l’internationalisme, renoncer à équilibrer les pays riches et les pays pauvres, renoncer à la liberté de circulation.

Personne ne pourra dire que l’on ne savait pas.

Bougeons-nous pour que nos enfants et les générations qui viennent ne puissent pas dire : « mais comment, ils n’ont rien vu venir ? »

Nous voyons les choses venir, nous savons comment faire, nous avons des principes, nous savons où sont nos valeurs, nous voulons l’émergence de ce monde meilleur, nous savons que l’économie doit être mise au service de l’humain et non pas le contraire.

Cet humain, c’est à la fois l’épanouissement des hommes et des femmes d’aujourd’hui, mais aussi celui des générations qui se lèvent et qui sont trop souvent frappées par le chômage dans des sociétés qui leurs sont fermées.

Ces nouvelles générations ont besoin de comprendre qu’elles ont le droit de choisir leur vie, d’assumer leur liberté, de fonder une famille à leur tour et de transmettre.

Parce que c’est ça, la politique. C’est posséder la capacité de transmettre les valeurs auxquelles ont croit et celle de faire comprendre aux plus jeunes que l’effort scolaire a un sens et qu’au bout de l’effort scolaire, il y aura un métier. Et s’il y a un métier, il y aura un travail. Et s’il y a un travail, ce travail sera bien rémunéré.

Puisque nous avons la chance d’avoir cette capacité de comprendre et cette capacité d’agir, nous avons impérativement le devoir de l’utiliser.

Je vous remercie de votre attention.

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2008 2 30 /09 /septembre /2008 10:52


Le rassemblement de la Fraternité, qui a réuni plusieurs milliers de personnes ce samedi, a été  une formidable réussite, populaire et chaleureuse.

Ne faites pas attention aux critiques, car comme le disait René Char, immense poète et résistant maquisard :
« Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder ils s’habitueront. »

Ils s’habitueront aussi à ce que la politique soit ce lien profond de générosité et de fraternité populaire. Jamais on n’a eu autant besoin de culture, de rassemblement et de vivre-ensemble qu’aujourd’hui. Je le dis le jour même où nous apprenons que le chômage vient de s’aggraver et va plonger encore de nombreuses familles dans l’angoisse.


Un rassemblement politique

A ceux qui nous diront que ce rassemblement n’était pas politique, rappelez-leur que nous avons donné la parole à une salariée de l’usine Renault de Sandouville, Josiane Kharo ; que nous avons dénoncé les abus dans les relations sociales (grâce au film de Jean-Michel Carré, J’ai très mal au travail), évoqué la défense du service public, critiqué les pollutions et envisagé l’avenir de la planète. Rappelez-leur que les artistes qui se sont produit ont choisi des chansons engagées et des thèmes qui nous concernent tous.

A tous, artistes, musiciens, techniciens, bénévoles, et au public présent, merci du bonheur simple et vrai que vous avez donné aux autres.

Et si nous recommencions tous les ans... Qu'en pensez-vous ?



Bien amicalement,
Ségolène Royal

Si vous souhaitez adhérer en ligne à l'association Désirs d'avenir :
http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=adhesion
Partager cet article
Repost0
28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 16:06

SRZ

"Je suis là aujourd'hui, je serai là demain. Rien ne me fera reculer": l'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle Ségolène Royal s'est posée samedi en Mère Courage, apôtre des sans-grade, lors d'un "rassemblement de la fraternité" au Zénith de Paris.

Dans la grande salle où plus de 4.000 personnes avaient pris place, entre deux prestations d'artistes venus se produire bénévolement, la présidente de Poitou-Charentes a fustigé le "système financier en folie qui s'auto-détruit sous nos yeux", "un monde sans règles".

Elle a délivré un message d'espoir : "non au cynisme, non à la résignation", et appelé à "relever la tête".

Dans un discours de 45 minutes, souvent interrompu par des salves d'applaudissements et des "Ségolène... Ségolène....", elle a appelé la gauche à "se ressaisir". Pour elle, "la gauche doit être là malgré ses imperfections, la gauche doit être là pour faire émerger cette nouvelle France qui attend qu'on la réveille".

"Nous avons en commun de vouloir un autre monde", a-t-elle lancé, faisant scander le mot "fraternité" par ses partisans. "On commence à comprendre qu'il faut radicalement changer le système", a-t-elle dit, sans jamais citer le nom du président Nicolas Sarkozy

Défenseur des luttes sociales, elle s'est interrogée: "A quand l'interdiction de délocaliser et de licencier avec obligation de rembourser les aides publiques si l'entreprise fait des bénéfices ?".

Arpentant la scène, à la manière d'une actrice, avec une gestuelle affirmée, souriant, riant parfois, elle s'était délestée de certains attitudes figées de sa campagne.

"Elle a trouvé cette liberté de ton et d'allure qu'elle a cherchée pendant la campagne", résumait le député Jean-Louis Bianco.

Le registre était également personnel. Elle s'est posée en victime du pouvoir mais aussi de certains de ses camarades du parti, évoquant "la +riante+ primaire, la +courtoise+ présidentielle, les +gentils+ coups bas, les +tendres+ attaques, les +doux+ cambriolages, les +amicales+ pressions et les charmantes épreuves personnelles". Allusion à peine voilée à sa séparation d'avec François Hollande.

A propos du cambriolage de son appartement, elle a stigmatisé "les porte-flingues de l'Elysée".

En tunique de soie bleue, sur un jeans, cheveux nouvellement ondulés, elle est apparue radieuse, assortie au bleu du mot "fraternité" qui s'affichait derrière elle.

La présidente de Poitou-Charentes souhaitait organiser ce grand rassemblement "au service de la gauche" pour remercier ses soutiens dès le lendemain de son échec, mais il a finalement lieu alors que s'engage la bataille pour la conquête du Parti socialiste.

Mme Royal avait invité tout l'état-major du PS, mais seuls ses plus proches comme Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, l'eurodéputé Vincent Peillon, étaient de la fête, tout comme l'homme d'affaires Pierre Bergé qui finance ses activités.

Avec drapeaux tricolores, calicots, les militants venus de toute la France avaient parfois ressorti les tee-shirts de la campagne de 2007 ("La France présidente").

Durant quatre heures, les artistes se sont succédé sur scène: Trust, Benjamin Biolay, Hervé Vilard, Da Silva, Cali... De courts sketches notamment du Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, de petits films ryhtmaient la soirée. Le chanteur Yannick Noah a adressé un message de soutien, depuis les Etats-Unis.

Un lâcher de confettis a clot en couleurs ce show politique d'un type nouveau.

Avec AFP

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2008 5 26 /09 /septembre /2008 09:32

SRO

Une personnalité politique qui organise un concert, c’est un peu atypique, non ?

C’est le résultat d’un engagement pris il y a un an et demi. J’avais promis après la campagne présidentielle qu’on se retrouverait, que j’aurais l’occasion de dire merci aux gens qui m’ont soutenue. Après, il y a eu les législatives, les municipales… Le parti socialiste n’a pas voulu organiser ce rendez-vous, donc c’est Désirs d’avenir qui le fait et le finance. J’ai également reçu l’appui de Dominique Besnehard pour réunir ce plateau d’artistes magnifiques qui font tous cadeau de leur talent.

Mais si vous faites salle comble, vous en tirerez un enseignement politique ?

Je ne veux pas instrumentaliser cet événement. Il s’agit de partager un moment de fraternité, d’émotion collective, de partager des valeurs. Ce serait absurde de nier la dimension politique. Mais ceux qui seront présents ne seront pas spécialement engagés dans ma motion.

Même si vous avez mis votre candidature " au frigidaire ", vous êtes quand même le leader de votre motion. Si elle gagne ou échoue, que ferez-vous ?

On verra ce que décideront les militants. La motion que je soutiens, c’est la seule qui assume la campagne présidentielle. Les autres sont portées par des personnalités qui ont été aux abonnés absents, comme Martine Aubry, ou qui m’ont critiquée, comme Lionel Jospin qui a écrit un livre abominable après les élections. Ils pensent que ma campagne a été un mauvais rêve. Or moi, je crois qu’elle représente un patrimoine commun. J’ai entraîné 17 millions de Français derrière moi et ce socle est essentiel. Certaines idées qui ont émergé à ce moment, comme la démocratie participative, tout le monde se les approprie maintenant au sein du parti. Cela vaut aussi la valeur travail, le sens de l’effort, .... Il faut une nouvelle génération aux commandes du PS, des gens qui n’ont pas eu de responsabilités ministérielles.

Martine Aubry n’est pas avare de petites phrases à votre égard…

Elle balance, mais ce n’est pas nouveau de sa part. Qu’elle vienne au Zénith, la musique adoucit les mœurs !

Sur le fond, qu’est-ce qui différencie votre motion de celles de Bertrand Delanoë et Martine Aubry ?

C’est la seule à être aussi précise sur la réforme fiscale et la réforme des retraites. Elle est également la seule à avoir été construite de façon participative, avec plus de 2 000 contributeurs sur le site www.congresutileetserein.com. C’est la démonstration qu’il faut changer la façon de faire de la politique. Il y a une attente de révolution démocratique partout, en économie, comme chez les militants du parti socialiste. Il faut également pousser jusqu’au bout la décentralisation. Les élus régionaux de la Ligne Claire ont compris que c’est avec un Etat fort qui régule, et des territoires très vivants qui ont des marges de manœuvre qu’on peut construire et libérer des énergies.

Faut-il punir les responsables de la crise comme le souhaite Nicolas Sarkozy ?

C’est le discours démagogique par excellence qui plaît toujours ! Il avait dit qu’il sauverait Gandrange et il ne l’a pas fait. Il faut le punir lui ! Le problème, ce n’est pas de punir, c’est de prévenir les dégâts.

Il a annoncé à Toulon un encadrement des rémunérations des patrons et la fin des parachutes dorés. Ca va dans le bon sens ?

Mais il l’avait déjà annoncé pendant sa campagne ! Si quelqu’un avait hiberné et se réveillait devant la télévision, il aurait l’impression que Nicolas Sarkozy n’est toujours pas président de la République. Pourtant, il est aux responsabilités et la première chose qu’il a faite, c’est le bouclier fiscal pour les traders et ses amis du Fouquet’s. Et il fait financer le RSA par une taxe sur l’épargne des moyens revenus, les loyers ou les assurances vie !

Source : Métro

Partager cet article
Repost0
21 septembre 2008 7 21 /09 /septembre /2008 18:04

Chères camarades, chers camarades,

Je vous prie de bien vouloir trouver le texte de la motion, finalisé en équipe, à l'issue d'un travail coordonné par Jean-Louis Bianco, Jean-Pierre Mignard et Vincent Peillon. Je vous rappelle que nous sommes les seuls à avoir élaboré ces idées de façon participative, avec plusieurs milliers de contributeurs et plus de 7 500 signataires de notre contribution sur le site internet "
Congrès utile et serein". Bien sûr, la motion sera complétée en fonction des convergences possibles avec d'autres contributions d'ici mardi 23 septembre.

Amitiés socialistes,

Ségolène Royal

Partager cet article
Repost0
19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 18:48

roseC’est signé. L’accord entre Ségolène Royal et les représentants de «la ligne claire», regroupement de grands élus locaux du PS derrière les maires de Lyon et d’Evry, Gérard Collomb et Manuel Valls, et le patron du conseil général des Bouches du Rhône Jean-Noël Guérini, est bouclé. Constatant «la proximité et la convergence des textes» déposés dans le cadre de la préparation du congrès de Reims, et brandissant leur «volonté de faire cesser la dispersion et la confusion préjudiciables au débat démocratique», ces deux parties du parti «ont décidé d’en prendre acte en rédigeant une motion commune».

Les nouveaux alliés, de bonne guerre, affirment se situer «face à la course folle des ambitieux qui rend inaudibles nos discours et brouille nos actions», mais aussi «face aux fortes tentations de faire du neuf avec l’ancien». Selon le texte, cette position «tranche avec les comportements de celles et ceux qui, se souciant peu des contradictions entre actes et discours, laisse leurs projets personnels prendre le pas sur l’ambition collective qui doit impérativement nous animer.»

Dans leur motion commune figurera en bonne place l’«émergence d’une nouvelle génération pour diriger le parti socialiste», l’«ouverture de notre parti sur la société, l’indispensable renforcement de ses capacités d’écoute, d’analyse et de diagnostic». Quant à la désignation du candidat du PS à la présidentielle, il devrait être «le résultat d’une primaire ouverte au plus grand nombre de sympathisants socialistes.» La stratégie, enfin, sera «de rassembler d’abord la gauche, puis attirer les démocrates qui veulent s’unir pour construire une alternative au sarkozysme».

Le deal ultime entre l’équipe de l’ex-candidate à la présidentielle et ce qu’il est désormais convenu d’appeler les «barons» du parti a été passé à Solférino, tard dans la soirée de jeudi. Des dernières discussions qui ont mis aux prises, côté «ligne claire», Manuel Valls et le Marseillais Patrick Mennucci, ainsi qu’un proche de Gérard Collomb, et, pour l’équipe de Ségolène Royal, les parlementaires Vincent Peillon, David Assouline et Delphine Batho, ainsi que le président de Désirs d’avenir, Jean-Pierre Mignard.

«C’est l’aboutissement logique d’une démarche convergente, commente David Assouline. Ce sont deux familles qui se regroupent. Les représentants de la ligne claire avaient fait le choix de Ségolène Royal pendant les primaires, mais il y avait une divergence sur le préalable des personnes, qui a été levé par Ségolène Royal».

Après l'alliance entre Bertrand Delanoë et François Hollande, officialisée mardi lors d'un meeting commun à Cergy, la motion de l'aile gauche du PS annoncée aujourd'hui par Benoit Hamon, et celle de Martine Aubry, dont on attend toujours une éventuelle décision de candidature, le paysage socialiste, à quatre jour d'un conseil national de synthèse, se met donc en place avec, vraisemblablement, quatre grandes motions.

David Revault d’Allonnes / Libération

Partager cet article
Repost0
19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 10:20
18 septembre 2008 - 21:45
 
Bernard THOMASSON

Bonsoir, Ségolène ROYAL.

Ségolène ROYAL

Bonsoir.

Bernard THOMASSON

Nicolas SARKOZY a-t-il raison de prendre son temps, de prendre un peu de recul pour réagir face à la crise financière actuelle ? D'ailleurs, que peut-il faire ?

Ségolène ROYAL

Je pense, au contraire, qu'il y a urgence. Ce qui est quand même paradoxal, c'est qu'il y a quelque temps, on nous expliquait qu'on ne pouvait rien faire par rapport aux marchés financiers. Là, on voit le pays le plus libéral au monde, les Etats-Unis, décider de la nationalisation de deux banques et d'une assurance. Je me souviens, lorsqu'il y a eu le scandale de la SOCIETE GENERALE, où j'avais demandé que l'on examine la nationalisation de la SOCIETE GENERALE, tout le monde avait protesté, avait hurlé. Aujourd'hui, ces choses paraissent possibles. Donc, moi, je crois qu'il y a urgence. Pourquoi ? Parce que c'est aux pouvoirs publics d'intervenir pour que ce ne soit plus les banques qui, toutes seules, décident de la destination de leurs crédits. De quoi a-t-on besoin aujourd'hui en France ? On a besoin d'une banque nationale – je le dis très clairement – pour les petites et moyennes entreprises, qui, aujourd'hui, ont le plus de besoins financiers parce que ce sont elles qui innovent et qui créent des emplois et ce ne sont pas elles qui reçoivent les crédits bancaires. Deuxièmement, on a besoin d'une réglementation, la responsabilité politique est totalement engagée, on a besoin…

Bernard THOMASSON

… Vraiment face à l'économie mondiale aujourd'hui, vous croyez que l'Etat peut intervenir de façon positive ?

Ségolène ROYAL

Bien sûr. Je vais vous donner un exemple très précis. Aujourd'hui, il y a des millions de familles en France qui sont surendettées parce que les banques prennent des pénalités bancaires qui vont jusqu'à 18 % quand il y a un découvert bancaire. Lorsqu'au milieu du mois ou à la fin du mois, on est en découvert bancaire, les banques prennent ces pénalités. Lorsque, le mois prochain, on reçoit son salaire et qu'on est en excédent bancaire, là, les comptes ne sont pas rémunérés. Donc, moi, ce que je demande, c'est que le responsable politique, qu'est le gouvernement, mette fin à ces abus de tarification bancaire et que, par exemple, très concrètement, on calcule les excédents et déficits bancaires sur la durée de l'année. On aurait ainsi des ménages beaucoup moins surendettés. Donc, vous voyez, deux propositions : une banque nationale pour prêter aux PME pour qu'elles puissent développer leurs activités, innover et créer des emplois ; deuxièmement, une réglementation très ferme sur les banques pour qu'elles cessent les abus des tarifications bancaires qui font basculer les ménages dans le surendettement.

Bernard THOMASSON

Est-ce que vous êtes favorable à la réduction des niches fiscales pour financer le RSA et est-ce que les socialistes doivent voter l'amendement PECRESSE… l'amendement, pardon… DAUBRESSE, qui va dans ce sens, député UMP ?

Ségolène ROYAL

Il y a aujourd'hui 73 milliards d'exonérations sur des dépenses spécifiques. Cela voudrait dire que si l'on supprimait une partie de ces niches fiscales, par exemple 20 milliards de niches fiscales, on pourrait baisser l'impôt de 1 000 euros pour 20 millions de contribuables. Voilà ce que ça veut dire.

Bernard THOMASSON

Donc, vous voterez l'amendement DAUBRESSE…

Ségolène ROYAL

Non. Pas en l'état. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, il y a une suppression des niches fiscales sans diminution des impôts pour tout le monde. Moi, je veux la suppression des niches fiscales, mais je veux que le gouvernement nous dise de combien les impôts vont baisser pour tous les Français.

Bernard THOMASSON

A propos de fiscalité, Jean-Louis BORLOO, qui doit voir demain Nicolas SARKOZY, a du mal à faire passer ses malus écolos. Vous qui avez été ministre de l'Environnement, vous le soutenez dans son bras de fer face à Bercy ?

Ségolène ROYAL

D'abord, je voudrais dire que c'est toujours difficile pour un ministre de l'Ecologie et de l'Environnement d'imposer d'autres façons de produire, d'autres façons de consommer, d'autres règles. Mais je pense en même temps que la protection de l'écologie ne doit pas être punitive. Une politique environnementale, ce n'est pas seulement une accumulation d'impôts. Quand on en vient à taxer les pique-niques, comme le propose le gouvernement actuel, je crois que là, on n'est pas dans une écologie sérieuse. Ce que je veux, c'est qu'il y ait des exonérations pour les entreprises, comme je le disais tout à l'heure, une banque qui serait nationale, qui serait spécialisée pour les PME et PMI très innovantes dans le domaine de l'environnement et de l'innovation et qui pourrait débloquer très rapidement des prêts pour que les entreprises aillent de l'avant sur habiter autrement, les nouveaux matériaux, les filières bois, l'éolien, le solaire…

Bernard THOMASSON

Donc, ce n'est pas aux particuliers à mettre la main au porte-monnaie une nouvelle fois, c'est ce que vous dites…

Ségolène ROYAL

Non, ce n'est pas aux particuliers de payer l'impôt. C'est aux pouvoirs publics d'encourager les prêts aux entreprises et l'innovation et le développement économique sur une filière, en plus, créatrice d'activités et d'emplois.

Bernard THOMASSON

Ségolène ROYAL, pour faire face à Nicolas SARKOZY, le PS a besoin de se rénover, d'être de plus en plus fort. François HOLLANDE soutient désormais officiellement Bertrand DELANOË. Le lui reprochez-vous ?

Ségolène ROYAL

Vous savez, je me suis imposée une règle, compte tenu de la dégradation du débat au Parti socialiste, de l'exaspération, non seulement des militants, mais des Français face à la guerre des chefs, aux opérations d'appareils, je ne veux plus aborder ces questions-là. Je pense que, honnêtement, toutes ces questions de répartition de pouvoirs ou d'ego doivent être reportées…

Bernard THOMASSON

C'est parce que vous sentez que ce duo, Bertrand DELANOË et François HOLLANDE, a des chances de l'emporter ? Vous avez peur de perdre ?

Ségolène ROYAL

Ce que j'ai peur, c'est de la dégradation du débat. Ce que je crains, c'est que les problèmes de fond ne soient pas débattus. Or, il y a aujourd'hui des problèmes à débattre. En particulier, regardez la question de l'école, ce qui vient d'être annoncé ou les déclarations, que monsieur DARCOS vient de faire, sont tout à fait déplacées. Le passage de la semaine scolaire à quatre jours, je pense que c'est un gros problème, c'est une grosse régression scolaire pour les enfants. Quand on…

Bernard THOMASSON

Donc, vous allez maintenir votre motion, vous allez maintenir votre volonté de proposer quelque chose ?

Ségolène ROYAL

Mais bien sûr. Parce que, justement, ce sont des idées qui sont mises au débat. En particulier, puisque nous parlions tout à l'heure de fiscalité, l'idée d'une vraie révolution fiscale qui consisterait à mettre en place le prélèvement à la source, c'est-à-dire à faire en sorte que chaque citoyen puisse connaître exactement le montant de ses impôts et percevoir désormais un salaire net d'impôts. Voilà, par exemple, une réforme qui est très importante et qui va dans la direction de la citoyenneté, c'est-à-dire de transparence et de justice sur la raison fiscale.

Bernard THOMASSON

Donc, votre motion, si elle arrive en tête, vous serez éventuellement candidate à être Premier secrétaire à ce moment-là, c'est un peu comme ça que vous voyez les choses…

Ségolène ROYAL

Non. Ce n'est pas comme ça que je vois les choses. Je vois les choses de la façon suivante. Le congrès du Parti socialiste va définir l'avenir du Parti socialiste. C'est-à-dire, oui ou non, est-ce qu'au cours de ce congrès, les militants socialistes vont faire le choix, d'abord, de la continuité des idées neuves qui se sont levées pendant la campagne présidentielle et auxquelles 17 millions de Français ont cru ? Oui ou non, les militants socialistes vont-ils choisir le renouvellement des équipes à la tête du Parti socialiste ? Oui ou non, les militants du Parti socialiste vont-ils choisir l'avenir contre les méthodes du passé ? Oui ou non, les militants du Parti socialiste vont-ils permettre aux Français de croire à une alternance future ? Est-ce que le Parti socialiste va donner, à nouveau, envie d'attirer vers lui de nombreux adhérents et de nombreux sympathisants ? Voilà quel est l'enjeu et je serai là, puisque je suis…

Bernard THOMASSON

Même si c'est Bertrand DELANOË qui devient Premier secrétaire, vous continuerez à être là, présente avec le PS…

Ségolène ROYAL

Je serai là pendant et je serai là après, dans une démarche participative. Puisque la motion que je dépose est la seule qui a été élaborée avec plusieurs milliers de contributeurs.

Bernard THOMASSON

Merci, Ségolène ROYAL
Partager cet article
Repost0