Notre drapeau et notre hymne républicain n'appartiennent pas au front national mais à tous les Français.
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François Rebsamen a été le directeur de campagne de Ségolène Royal pendant la dernière présidentielle. AFP PHOTO BERTRAND GUAY
Le numéro deux du PS, François Rebsamen, annonce qu'il signera la contribution de Ségolène Royal en vue du congrès du PS en novembre, mais qu'il soutiendra "toute démarche de rassemblement", dans un entretien dimanche au quotidien Le Parisien-Aujourd'hui en France.
"Le meilleur moyen pour" qu'il y ait "une synergie" entre le parti et les propositions "souvent innovantes" de Ségolène Royal, "c'est qu'elle assume la direction du PS", déclare l'ancien porte-parole de la candidate PS à la présidentielle de 2007. "Mais pas seule, il faut le faire en équipe. C'est pour cela que je signerai la contribution de Ségolène Royal".
Mais le maire de Dijon mettra "toute son énergie" pour qu'il y ait à l'entrée du congrès "un rassemblement qui donne une colonne vertébrale majoritaire" au PS. "Ensuite, cette majorité pourra travailler avec le premier secrétaire, qu'il s'agisse de Ségolène Royal, de Bertrand Delanoë ou d'un autre". François Rebsamen "s'étonne" par ailleurs de voir "Martine Aubry avec Laurent Fabius": cela "suscite chez moi une surprise", ajoute-t-il en estimant aussi que la visite de Bertrand Delanoë chez Martine Aubry à Lille avait "un côté spectacle et mise en scène".
Chers amis,
Demain, lors de la Convention nationale, les socialistes vont adopter leur nouvelle déclaration de principe.
Je sais qu’il y a bien du scepticisme autour de cette démarche, et ce n’est pas l’adoption unanime d’un texte qui suffira d’ailleurs à le lever, chacun le sait.
Mais je veux vous convaincre que cet exercice n’est pas anodin.
Ce texte, c’est en quelque sorte la carte d’identité du Parti socialiste. C’est celui qui permet à chaque militant, chaque adhérent, de répondre aux questions simples qui nous sont parfois posées : Qu’est-ce qu’être socialiste ? Pour qui, pour quoi luttez-vous ? Comment vous situez-vous par rapport au capitalisme et à l’économie de marché ? Quel est votre idéal ? Quels sont vos moyens d’actions ?
Ces derniers temps, les socialistes pouvaient donner l’impression qu’il y avait autant de réponses à ces questions (pourtant anciennes) que de dirigeants ! Il n’est donc pas inutile d’y mettre bon ordre, d’actualiser nos valeurs, nos références, nos principes.
Il y a dans cette nouvelle déclaration de principe des avancées qui méritent d’être soulignées. Les idées font leur chemin car, avec ce texte, bien des acquis de la campagne présidentielle font leur entrée dans la carte d’identité de notre parti.
En voici quelques exemples parmi d’autres :
- L’écologie : La déclaration de principe dit que le socialisme moderne a pour tâche essentielle, avec l’émancipation sociale, la sauvegarde de la planète et l’invention d’un nouveau modèle de développement, en rupture avec le productivisme qui a longtemps fait partie des références à gauche. Certes, il était temps. Mais c’est la première fois que l’environnement acquiert cette place centrale dans une déclaration de principe socialiste.
- Le PS réaffirme qu’il incarne une critique du capitalisme plus que jamais d’actualité à l’heure de la mondialisation et de la financiarisation. Ici, rien de neuf, mais cela va mieux en le disant ! Surtout, la déclaration clarifie ce que nous opposons au capitalisme: une économie sociale et écologique de marché, combinant secteur privé dynamique et secteur public efficace.
- La démocratie est affirmée comme une fin et un moyen dans ses quatre piliers : démocratie politique et démocratie sociale, démocratie représentative et démocratie participative.
- Et puis, de nombreuses références sont inscrites dans notre déclaration de principe pour la première fois : la place centrale du travail et le refus de l’assistance, une conception exigeante de la citoyenneté comprenant droits et devoirs, la sécurité des biens et des personnes pour tous, notre définition de la Nation française, le féminisme, des affirmations telles que « le PS est un parti décentralisateur » qui hier auraient soulevé de longs débats...
- S’y ajoute le respect des règles et des militants et l’exigence que les décisions collectives soient respectées.
Bien sûr, cette nouvelle déclaration ne clôt pas notre débat de congrès, elle l’ouvre. Elle n’est pas un aboutissement de la rénovation, mais un point de départ. Mais que tout cela soit désormais inscrit dans le patrimoine commun des socialistes, et qu’ils se rassemblent autour de lui, oui, je m’en félicite.
Chères amies, chers amis,
Je vous invite à une grande réunion de présentation de la contribution que nous soumettrons très prochainement aux militants du Parti socialiste. Elle se tiendra le Samedi 28 Juin de 10h à 13h à la Maison de la Chimie 28 rue Saint Dominique, Paris 7ème (Métro/RER Invalides, Bus n°63/69/83/93)
Notre contribution, notamment alimentée par les 2 500 textes que vous avez envoyés sur le site « Congrès utile et serein » ainsi que les compte-rendus de plus de 200 débats dans toute la France, nous permettra de poursuivre un débat riche et utile lors du Congrès du mois de novembre.
Nous comptons sur votre présence à tous !
À très bientôt,
Ségolène Royal!
Vincent Peillon sur Radio France Internationale.
"Je me réjouis du vote de l'Assemblée nationale, qui stoppe la progression des OGM et consolide ainsi la situation de la Région Poitou-Charentes que j'avais déclaré hors OGM dès 2004 pour protéger les agricultures et les appellations d'origine contrôlée", a t'elle affirmé.
Ségolène Royal a également fait savoir que, "à la prochaine réunion du Conseil régional, la Région se déclarera à nouveau hors OGM en s'appuyant sur la décision de l'Assemblée nationale". "Cela permettra aux maires de la région de reprendre des arrêtés d'interdiction des OGM, qui avaient été annulés à l'initiative des préfets"
En cette période de préparation du congrès de Reims, les échanges d'amabilités ne sont pas légion au Parti socialiste. Ils sont suffisamment rares en tout cas pour être aussitôt suspectés de masquer des arrière-pensées. Ainsi de ce dialogue à distance entre Martine Aubry et Bertrand Delanoë. «Bertrand est un ami. Nous avons, je crois, l'essentiel en commun», a assuré la première la semaine dernière. «Sur le fond, je suis d'accord avec les idées de Martine», a répondu le second peu après. Les prémices d'un rapprochement entre les maires de Paris et de Lille pour faire barrage à Ségolène Royal ? Pour s'emparer du parti dans la foulée ?
Dans un camp comme dans l'autre, on assure que rien de tel n'est envisageable, du moins avant la commission des résolutions, cette nuit, où les dépositaires de motions tenteront de s'accorder sur une ligne commune pour emporter la majorité. «J'espère que cela se produira, indique toutefois Élisabeth Guigou, qui s'est engagée au côté de Bertrand Delanoë. Auparavant, chacun va être sur sa contribution mais après, rien n'est exclu.» Du côté du pôle des reconstructeurs, dont Martine Aubry pourrait prendre la tête, Claude Bartolone est plus prudent sur un éventuel rapprochement avec Bertrand Delanoë. «Aucun des deux n'a envie que leur relation dégénère car cela ferait le jeu de Ségolène Royal», explique l'artisan du rapprochement entre fabiusiens et strausskahniens. Et lui aussi de renvoyer à la commission des résolutions l'hypothèse d'un rapprochement Delanoë-Aubry.
À l'approche du congrès, certains au PS redoutent la multiplication des manœuvres, à l'instar de Gaëtan Gorce. Mardi soir, lors du bureau national du Parti socialiste, il a lancé une virulente mise en garde. «On est saisi d'effroi quand on réalise que tout cela va encore durer pendant près de six mois et que les débouchés prévisibles seront soit un affrontement sans issue, soit un arrangement sans contenu. Il faut en sortir et en sortir vite !», a assuré le député de la Nièvre. «Pour déjouer les manœuvres de congrès et les arrangements d'appareil», il a proposé, avec Manuel Valls et le délégué national du parti aux questions stratégiques, Louis Gautier, «de voter, le même jour et en même temps, pour les motions et pour notre premier secrétaire». La meilleure manière, selon eux, d'éviter que le congrès de Reims ne débouche sur un clash, comme à Rennes en 1990, ou sur une synthèse molle, comme au Mans en 2005.
La perspective d'un rapprochement Aubry-Delanoë n'inquiète pas l'équipe de Ségolène Royal. «De toute façon, le front anti-Royal est déjà clairement constitué au sein du parti, note Jean-Louis Bianco, son conseiller politique. Il y a sûrement là-dedans une part de tactique mais tout cela devra se vérifier sur les textes. Et je suis persuadé que les militants feront leur jugement avec une liberté beaucoup plus grande que ce que peut imaginer l'appareil du parti.» Pour Ségolène Royal, il s'agit d'entrer dans le congrès en s'appuyant avant tout sur les militants, de la même manière qu'elle avait conquis l'investiture socialiste pour la présidentielle de 2007. La base du parti, le terrain et les militants contre la Rue de Solferino, l'appareil et les cadres, voilà l'affrontement qui se dessine pour le congrès de Reims.