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  Notre drapeau et notre hymne républicain n'appartiennent pas au front national mais à tous les Français.



 







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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 09:27

 04 septembre 2008 - 17:13

Voici le discours de Ségolène Royal prononcé lors de l'ouverture de l'université européenne et internationale d'été, présidée par Edgar Morin (voir le programme de l'université, du 4 au 7 septembre 2008, en format PDF).

Je suis fière que la région Poitou-Charentes accueille cette université d'été. Loin, très loin des débats stériles et des joutes politiciennes, l'occasion nous est donnée ici, avec vous tous, avec des représentants de tous les continents, de réfléchir à l'avenir de notre planète, à notre avenir d'humains parmi les humains.

Le moment est important, l'enjeu est considérable.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Paul Valéry constatait  avec lucidité que nos civilisations se savaient désormais mortelles. Notre civilisation voit aujourd’hui la possibilité d’une disparition plus radicale encore : celle de l’espèce humaine elle-même, menacée par son  propre aveuglement.

La peur de sombrer dans un cataclysme nucléaire a hanté la génération de la guerre froide, celle de nos parents ; je crains que nous ne laissions à nos enfants l’angoisse de subir un désastre écologique, si nous n’agissons pas aujourd’hui avec détermination et courage. Comme l'écrit Edgar Morin « les développements de notre civilisation en menacent les fondements ».

Les 4 crises

Nous vivons aujourd'hui  4 crises simultanées, dont les conséquences sont lourdes et qui nous donne une responsabilité politique et citoyenne considérables :

− l'épuisement très prévisible de nos réserves en pétrole,
− la réduction de la biodiversité, avec la réduction du nombres d'espèces animales,  la pollution de l'eau et de l'air,
− des changements climatiques, avec des tempêtes, des inondations, des canicules, bref une multiplication des phénomènes météologiques extrêmes,
− la hausse des prix alimentaires, qui résulte à la fois de l'accroissement de la population mondial et de la désertification des sols.

Ces 4 crises simultanées vont avoir, et ont déjà, des conséquences immenses :

− l'accroissement des déséquilibres dans les pays les plus pauvres, avec l'accentuation de la  pauvreté, les émeutes de la faim et de nouvelles migrations,
− des risques nouveaux  de guerre, pour la maîtrise de l'énergie,
− une ponction sur la croissance et le pouvoir d'achat dans les pays occidentaux, l'accroissement des inégalités et plus profondément la remise en cause de notre modèle de développement économique.

Comment sous-estimer aussi les enchaînements de catastrophes liés à la disparition des récifs coralliens ? Comment sous-estimer la disparition de la biodiversité ? Comment sous-estimer les bouleversements systémiques portés par la modification des courants marins, à l’image du phénomène El Nino ? Comment sous-estimer les effets du réchauffement climatique sur la vie ?

L' aveuglement sans mesure face à cette crise écologique, économique et sociale, pourtant parfaitement identifiée, cet aveuglement est criminel.

Il résulte de trois causes principales :

- l’avenir de l’humanité est aujourd’hui l’otage de calculs économiques, partiels et biaisés, ne tenant pas compte des coûts que le changement climatique fera porter à nos enfants ;
- aux Etats-Unis, une administration démocratiquement élue par un grand peuple est aujourd’hui, encore pour quelques mois seulement, je l'espère de tout mon coeur, l’otage de quelques groupes de pression particulièrement bien structurés ;
- la Chine, pourtant dépositaire d’une civilisation millénaire, ne se sent pas de devoir vis-à-vis d’une humanité qu’elle a pourtant puissamment influencée.

 

La nécessité d'un progrès réfléchi

Alors que des choix graves se présentent à nous, il me paraît fondamental, pour commencer, de mettre fin au malentendu que certains entretiennent à dessein.

Il existe, partout dans le monde, des esprits intéressés ou malins qui s’ingénient à opposer progrès scientifique et promotion du développement durable. Ils insinuent le doute, patiemment, en souterrain, diffamant le combat pour la planète en combat d’arrière garde.

Femme de progrès, je ne suis pas nostalgique d’un prétendu âge d’or, où l’homme aurait vécu en osmose avec une nature virginale. Je sais, comme le dit si bien Michel Serres que « la culture naquit en même temps que la première pierre taillée (…) ; que l’humain commença quand intervint cet évènement décisif par lequel il sortit de ce que les philosophes appellent la nature ». Je sais que dès le premier outil,  celui qui fait, celui qui produit, celui qui transforme, celui-là détruit et crée tout à la fois. Ces deux puissances que sont l’homme et la nature vivent aujourd’hui comme elles ont toujours vécu, dans une tension fondamentale entre violence et fécondation mutuelle.

Pourtant je ne puis m’empêcher de constater la puissance qui est aujourd’hui la notre, pour le meilleur, mais aussi pour le pire ; je ne puis m’empêcher de penser que nous autres, modernes, avons passé une étape capitale en nous pensant comme maître et possesseur de la nature.

Combien de fois ne m’a-t-on dit que mon refus d’autoriser la culture en plein champ d’organismes génétiquement modifiés allait contre le progrès ; que si l’on m’avait écoutée, l’être humain n’aurait inventé ni le vaccin, ni la machine à vapeur, ni la roue, ni même le blé domestique, résultat de croisements opérés plusieurs millénaires avant notre ère ? Combien de fois ne m’a-t-on dit que j’allais contre le sens de l’histoire ?

A ceux-là, je veux répondre aujourd’hui avec calme et détermination : nous défenseurs de l’environnement, ne sommes pas contre le progrès ; mais oui, nous pensons fermement que la puissance qui est la notre aujourd’hui nous exhorte à une prudence élémentaire. Il en va de notre intérêt fondamental ; il en va de notre survie même.

 

L'obligation de démocratie

La maîtrise technologique que nous avons acquise s’accompagne d'une une fragilité accrue face à l’incertitude .

La réponse, la première réponse à cette fragilité, c'est d'abord la démocratie.

Nous devons répondre de décisions dont les conséquences bien souvent nous échappent : voyez notre ignorance de l’impact produit par les nanotechnologies sur l’environnement et sur notre santé ! Voyez notre ignorance de l’effet des OGM sur les cultures en plein champ ! Voyez notre ignorance de l’effet des ondes de téléphones portables sur nos cerveaux ! En un mot, nous éprouvons, nous hommes et femmes de l’action, le poids de l’incertitude.

Cette incertitude est accrue par la vitesse du progrès technique. Le monde bat au rythme de pulsations rapides, si bien que nous avons parfois l’impression confuse qu’il y a quelque chose qui nous échappe, que des décisions sont prises sans que les citoyens n’aient leur mot à dire.

A l’âge de la vitesse et de la complexité, quelles sont au fond nos possibilités d’évaluation et de contrôle ? Comment être sûr que des décisions fondamentales pour la planète et pour notre santé ne seront pas prises à l’insu de tous ? 

Je le crois fermement, il est nécessaire de nous redonner du temps pour débattre et évaluer. Il est nécessaire de remettre du politique là où il y a des intérêts privés mûs par des logiques de court terme : aujourd’hui, nous ne pouvons accepter que la firme Monsanto détienne des brevets sur le patrimoine génétique, qui est un bien de l’humanité. Remettre du débat et de la politique dans tout cela, c’est selon moi la seule voie permettant de neutraliser l’incertitude qui pèse sur l’avenir du monde.

Nous ne pourrons agir sans une parfaite transparence sur la réalité des choses. L’accès à l’information, même si elle choque, même si elle perturbe, même si elle met en cause un certain nombre de comportements,  cet accès à l'information est essentiel. C’est dans le secret des chiffres que se trouve l’inaction ; c’est dans leur vérité que se trouvent les ferments d’un avenir plus responsable.

L’environnement doit désormais devenir un objet de délibération politique et sociale constant. Comment ne pas être profondément déçue par le Grenelle de l’environnement, qui partait pourtant d’une bonne idée ? Absence de mise en œuvre convaincante à ce stade, absence de poursuite du dialogue nourri à cette occasion, j’ai aujourd’hui l’impression d’une formidable occasion perdue. Pourtant, il y avait là une chance historique à saisir : celle d’une concertation large, sans tabou, abordant tous les sujets, à l’heure où les grandes multinationales préfèrent le silence du lobbying discret.

La démocratie est un levier formidable contre ce rapport de force silencieux.
 

Une autre croissance

Pour sauver la planète, nous devons donc milité  plus que jamais pour un progrès réfléchi, avec pour aiguillon et boussole la démocratie.
Mais nous devons aussi milité pour la croissance économique, même s'il s'agit bien sûr d'une autre croissance.

Face à l’exploitation irraisonnée des matières premières, face aux impacts environnementaux de l’activité économique, nous sommes  parfois tentés de relancer les supposées vertus de la croissance zéro ou de la décroissance. Je serai claire : défendre une croissance nulle serait infondé sur le plan économique, social et international !

Infondé sur le plan social et international, car l’organisation de la rareté et de la pénurie profiterait d’abord à ceux qui en ont les moyens. Ce serait ainsi méconnaître les aspirations légitimes des classes moyennes des pays occidentaux et, à l’échelle du monde, celles des pays émergents ou des pays en développement.

Voici une contradiction qu’il nous faut regarder en face : nous voulons augmenter le pouvoir d’achat des personnes humaines et nous devons sauvegarder la planète et notre environnement.

Nous avons pris conscience que l’exploitation intensive de la Terre par l’homme nous mène à la catastrophe.
Et dans le même temps, nous ne cessons, en tant que responsables politiques nationaux, de nous battre pour que le pouvoir d’achat de nos concitoyens augmente, pour que nos pays et l’Europe connaissent une plus forte croissance.

En tant qu’hommes et femmes de progrès, en tant qu’hommes et femmes qui ne soucient pas seulement de leurs concitoyens mais de l’humanité toute entière, nous devons nous féliciter des progrès économiques de la Chine et de l’Inde et de l’ensemble des pays émergents. 

Ce serait en effet une curieuse conception de l’humanité et du progrès de juger que les pays émergents ne doivent pas trop émerger parce qu’ils mettent ainsi en danger l’équilibre écologique de la planète.
Nous devons récuser ce réflexe de vieille bourgeoisie ou de vieille aristocratie qui consiste à interdire aux nouveaux riches ou aux nouvelles classes moyennes les privilèges que nous avons eus pendant des décennies. La mondialisation, c’est la fin de la rente du monde occidental sur la planète, dit-on. Maintenant nous devons partager et vivre enfin ensemble.

Mais alors, comment rendre compatible notre souci de l’avenir de la planète avec notre volonté de voir la croissance et le pouvoir d’achat augmenter chez nous et chez les autres ? C’est une question difficile et essentielle, car la consommation est devenue centrale dans nos sociétés.

La consommation n’est plus un caprice ou un luxe réservé aux élites ou aux bourgeoisies de nos pays. La consommation s’est aujourd’hui profondément individualisée. L’individu contemporain ne consomme plus seulement pour vivre, il consomme aussi pour se construire et pour mieux vivre. La consommation est une des expressions les plus fortes et les plus essentielles de sa liberté.

Je cite Gilles Lipovetsky dans son essai sur la société d’hyperconsommation, qu'il a appelé « le bonheur paradoxal » : «  Pouvoir construire de façon individualisée son mode de vie et son emploi du temps, accélérer les opérations de la vie courante, augmenter nos capacités à entrer en relation, allonger la durée de vie, corriger les imperfections du corps, quelque chose comme une volonté de puissance et sa jouissance d’exercer une domination sur le monde et sur soi se loge au cœur de l’hyperconsommateur. »

Une des inégalités les plus douloureuses dans  nos sociétés occidentales, c’est justement qu’une partie croissante de nos populations souffre de ne pas pouvoir construire leur vie, de n’avoir pas accès à cette liberté : ils souffrent de ne pas pouvoir plus et mieux consommer. Il ne sert à rien de promettre ou de proposer un retour à la frugalité, de condamner la société de consommation : ce sont les plus modestes qui en seraient d’abord les victimes.

Dans les études et sondages qui sont faits en France sur l’environnement, sur le réchauffement climatique ou la sauvegarde de la planète, on observe un clivage au sein de la population. Chez les plus aisés, l’enjeu environnemental est important, voire primordial ; chez les plus modestes, et même dans les classes moyennes, il existe, mais de façon plus abstraite, plus lointaine, loin derrière d’autres enjeux. Ceux qui vivent le mieux dans  nos sociétés sont prêts à des restrictions ou à des changements de comportement – notamment vis-à-vis de la voiture et de son usage, alors que les plus modestes y sont souvent beaucoup plus hostiles.

Pas d’égoïsme ou d’irresponsabilité derrière ces attitudes, mais le sentiment que l’on vit comme on peut et que l’on vit mal. Quand en province, on est obligé, à cause du prix du logement, d’aller habiter à 30 ou 40km de son lieu de travail, parce qu’on veut une maison individuelle, alors on doit aussi prendre sa voiture pour aller travailler. Ce n’est pas de l’égoïsme, c’est la contrainte économique et le besoin d’épanouissement personnel qui sont là.

Il ne faut pas culpabiliser les plus modestes et les classes moyennes dans nos sociétés, au nom de la sauvegarde de la planète. Et il ne faut pas non plus que l’obligation de sauver la planète soit uniquement  un discours de riches. Sans quoi nous échouerons.

Au fond, il y a bien dans la question environnementale un enjeu fondamental d’égalité. La dégradation de l’environnement – alimentation, air, eau – frappe d’abord ceux, pays ou individus, qui ont le moins de revenus. Dans les pays du Sud en particulier, l’alternative ne saurait être entre une croissance zéro évidemment suicidaire ou une croissance insoutenable, dont les effets en terme de sécheresse, de désertification, d’insécurité alimentaire touchent les plus pauvres. L’agriculture respectueuse des sols, la gestion raisonnée de la ressource en eau, la valorisation maîtrisée des ressources naturelles comme la forêt : autant de voies vers un développement durable, conjuguant croissance et respect de l’environnement.

La croissance zéro est également infondée sur le plan économique car elle repose sur une fausse vision de la croissance.

Bien sûr que nos réserves en matière première sont finies ! Bien sûr que nous atteindrons bientôt le pic de production pétrolière ! Bien sûr enfin que l’exploitation des ressources naturelles doit être maîtrisée ! Mais l’histoire du monde est fondée sur des innovations qui ont permis de transcender la finitude des ressources ! A la vision statique que proposent les tenants de la croissance zéro, il faut substituer une vision positive et dynamique.

Nos modes de production et de consommation sont moins néfastes aujourd’hui qu’hier, et le seront moins encore demain qu’aujourd’hui.

Par exemple, en 1971, il fallait 560 litres de pétrole pour produire 100 dollars de PIB ; en 2002, ce n’est plus que 380 dollars. Et cette baisse va se poursuivre.

D'autre part, notre hyperconsommation est de plus en plus une consommation de services et ce type de consommation est moins destructeur d’énergie fossile que la consommation de la société industrielle des années 1970.

Enfin, la consommation d’énergies renouvelables et propres ne cesse de progresser et il faut non seulement les encourager mais aussi les imposer.

La recherche et le progrès techniques, conditions sine qua non de la croissance, oeuvrent ainsi à la découverte de nouveaux modèles énergétiques. C’est dans ce cadre qu’il faut voir l’émergence probable d’une future économie de l’hydrogène dont certains pays ont lancé l’expérimentation, notamment la Norvège. Je crois plus largement que la puissance publique a un rôle d’incitateur puissant à jouer : c’est la raison pour laquelle j’ai mis en place dans la Région que je préside un « Plan après-pétrole » favorisant notamment l’utilisation des agro-carburants et le développement des énergies renouvelables. Quoi qu’il en soit, l’Europe devra être un pilote en ce domaine, notamment pour financer la recherche sur les énergies alternatives (solaire, éolien).

J’en suis convaincue, l’excellence environnementale sera l’un des moteurs de la création d’emplois en Europe et dans le monde au cours des vingt prochaines années. Que l’on songe au secteur du bâtiment, avec les travaux d’isolation nécessaires et l’incorporation de normes énergétiques renforcées dans les constructions neuves, au secteur de l’aménagement urbain, des transports, de l’agriculture biologique, des énergies renouvelables… Ce sont des perspectives formidables qui s’ouvrent à nous. Nous devons tous ensemble les saisir !

Songez qu’en France nous gaspillons encore 40% de l’énergie consommées dans une maison : 40%, c’est considérable ! En ce domaine, les pays nordiques montrent l’exemple. Leurs maisons ne gaspillent pas d’énergie. Dans les industries, tout est recyclé, et cela, depuis très longtemps. Imaginez qu’en France, on en est  encore à construire des incinérateurs !

A la tentation malthusienne, je propose donc de substituer une autre vision de nos de vie et de production, et une autre mesure de la qualité de vie et du bien être que celle de la production Intérieure Brute.

Je le dis depuis longtemps : la croissance future devra reposer sur la valeur économique, la valeur sociale, la valeur écologique.

A une civilisation du gaspillage, à la consommation débridée d’énergie, au rejet de nos déchets, je crois que nous devons substituer une nouvelle vision de la société : plus sobre, plus économe, capable de recycler, promouvant des modes de transports peu polluants. C’est cela la politique de civilisation, fondée sur la qualité plutôt que sur la quantité, vous le savez mieux que quiconque ici !

C'est pourquoi je ne peux m'empêcher de conclure en citant à nouveau Edgar Morin : « Un système qui n'a pas les moyens de traiter ses problèmes est condamné soit à la régression, voire à la mort, soit en se dépassant lui même, à la métamorphose. En refusant la régression, en résistant à la mort, oeuvrons à la métamorphose. »

C'est ce que vous faites ici.

Excellente université d'été.
 

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4 septembre 2008 4 04 /09 /septembre /2008 18:58

Lundi, les 27 Etats-membres de l’Union européenne sont parvenus à un consensus sur l’attitude à tenir vis-à-vis de la Russie. Les négociations sur le nouveau partenariat stratégique UE-Russie sont donc gelées jusqu’à ce que Moscou retire ses troupes de Géorgie.

Les positions communes de l’UE en matière de politique étrangère sont difficiles à obtenir : on ne peut donc que se féliciter de l’unité qui s’est exprimée lundi. Cela n’empêche pas de s’interroger sur l’avenir du partenariat russo-européen.

C’est un régime autoritaire qui s’est clairement installé à Moscou. L’élection récente de Dmitri Medvedev ne masque en rien la continuité de ligne qui prévaut aujourd’hui à Moscou, continuité d’autant plus forte que Vladimir Poutine demeure l’homme fort de la Russie.

Au fond, la nostalgie impériale exprimée récemment dans les affaires caucasiennes n’est que l’illustration sur le plan international d’un raidissement du pouvoir déjà bien affirmé dans les affaires intérieures, avec le musèlement de l’opposition, le recours aux assassinats politiques (n’oublions jamais le sacrifice d’Anna Politkovskaïa) et le rôle croissant du FSB, les services secret héritiers du KGB.

Il n’est bien sûr pas question d’humilier la Russie ni de l’isoler : cela ne ferait que renforcer la tendance autoritaire du régime russe.  Les Européens membres de l’OTAN doivent notamment faire entendre leur voix au sein du Conseil Atlantique : nous ne pouvons donner l’impression que l’Alliance cherche à constituer un glacis autour des pays qui constituent l’ « étranger proche » de la Russie.

Pour autant, il est également de notre devoir de faire entendre raison à la Russie, en matière de droits de l’homme et de respect du droit international. Et pour cela, nous aurions torts de négliger les armes de pression dont dispose l’Union.

La Russie ne peut se permettre de froisser celle qui est, de loin, son premier partenaire commercial. La preuve ? Les soubresauts de la Bourse de Moscou au moment de l’entrée des troupes russes en Ossétie du Sud ont fait frémir les milieux d’affaires. Le rôle de « tampon » que joue l’Europe entre la Russie et les Etats-Unis doit également inciter Moscou à rester prudent dans ses relations avec le Continent.

L’Europe a donc un rôle positif à jouer vis-à-vis de la Russie, pour peu qu’elle s’attaque aujourd’hui à ses propres points faibles : une politique de défense quasi inexistante et nécessaire à sa crédibilité sur le plan international ; une politique énergétique commune encore mal définie. L’UE demeure en effet dans une situation de grande dépendance énergétique, qui la fragilisera tant qu’elle n’aura pas réussi à diversifier ses importations en pétrole et en gaz.

Qu’on se le dise : la Russie a besoin de l’Europe autant que l’Europe a besoin de la Russie. Que l’Europe réduise sa dépendance et elle pourra construire un partenariat équilibré avec Moscou, lui permettant de dire aux Russes ce qui doit être dit, avec fermeté, mais aussi avec la volonté de construire un partenariat à long terme. Un beau défi!

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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 18:46
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30 août 2008 6 30 /08 /août /2008 09:14

Voici le discours de Ségolène Royal lors de l'ouverture de l'université d'été du PS en ce vendredi 29 août :

Ségolène Royal.

 

"Dans quel contexte intervient notre Université d’été ?

Des tensions internationales d'abord, et la France qui vient d’être touchée au cœur, endeuillée par la mort de dix de nos soldats dont l’un d’eux, Damien Buil, était originaire d’ici.

Nous partageons, nous socialistes et avec tous les Français, la peine de toutes les familles qui ont perdu un fils, un mari, un compagnon, un frère, et la peine de l’Armée française qui voudrait bien, comme nous tous, connaître les conditions de notre présence, en évaluer les objectifs et définir un calendrier.

Tensions internationales aussi en Georgie, au Darfour oublié, encore et toujours dans les bourbiers irakiens et iraniens, et au Moyen-Orient.

Mais aussi une tension nationale, une rentrée économique et sociale inquiétante, une école affaiblie, des services publics traumatisés par une politique de droite qui impose au pays des déchirures sociales, territoriales, postales, sanitaires et judiciaires. Et cela les socialistes n'en veulent pas.

La France subit une déchirure. Elle a le visage des ouvriers de Gandrange à qui la droite a fait tant de promesses. Elle a le visage des caissières qui ne veulent pas faire des heures supplémentaires mais qui voudraient seulement obtenir leur part des profits faramineux de la grande distribution. Elle a le visage des enfants dont les parents sont arrêtés à la sortie des écoles pour être expulsés après avoir été entassés dans des conditions inhumaines.

Or, quand la politique du pouvoir ne fonctionne pas, que se passe-t-il ? Les citoyens se tournent vers l’opposition pour savoir si elle ferait mieux. Alors la France a besoin de nous, elle nous attend, elle nous appelle, elle nous cherche. « Où êtes-vous ? » nous crie-t-elle. « Unissez tous les courages, toutes les intelligences pour dessiner clairement une alternative à laquelle nous ne demandons qu’à croire ».

Sachons entendre les militants qui en appellent à la responsabilité de chacun et à la retenue. Personne ne peut se permettre de gâcher l’esprit studieux de nos rencontres et nos échéances politiques. Car c'est la droite qui prospère sur nos dissensions et qui, plus gravement, laisse orphelins ceux qui souffrent de sa politique.

Ayons le courage de le dire : l’exaspération et la colère ne sont pas loin devant le spectacle que nous donnons. Oserais-je vous le dire  malicieusement – ne le prenez pas au premier degré ! Les Français nous parlent comme Juliette Gréco nous le chante : « Aimez-vous les uns les autres ou bien disparaissez ». Ayons le courage de le reconnaître avec lucidité, car avoir ce courage, c'est déjà avoir une partie de la solution.

Et des raisons d’être fiers de ce que nous faisons, nous en avons ! Oui, je l’affirme ici : la gauche sert la France du mieux possible avec des résultats pour nos 24 présidents de région, dans nos 55 départements, dans nos très nombreuses villes et nos 200 circonscriptions. Oui, la gauche sert le pays pour protéger, pour imaginer, pour entraîner et innover. Oui, sans les socialistes, beaucoup seraient abandonnés à toutes les fureurs des intérêts privés, abandonnés à toutes les colères de ceux qui ont peur. Vous voyez à quel point, lorsque nous sommes unis, nous en sommes capables !

Les temps difficiles sont revenus. Une nouvelle révolution est là, de bien plus grande ampleur que celle qu’a connue le XIXè siècle. Et c’est toujours la même question avec une révolution : dans quelle mesure la subit-on ? Dans quelle mesure la maîtrise-t-on ? Et quels rapports de force faut-il mettre en place pour que l’enrichissement de quelques-uns ne se paie pas du recul de tous les autres ?

D’immenses défis surgissent, de grands dangers menacent. La circulation folle de l’argent détruit les économies. La crise alimentaire plonge dans la malnutrition ou la famine des centaines de millions de personnes. La spéculation sur les matières premières fait rage. Les délocalisations sauvages se multiplient. Le coût du pétrole renchérit les prix. La crise écologique et climatique précipite les échéances. Dans de trop nombreux pays, les nationalismes, le terrorisme et les guerres régentent ce que nous n’arrivons pas à organiser politiquement. La voilà, la mondialisation malheureuse, celle que nous subissons.

Car la mondialisation n'entraîne pas que des désastres. D’immenses progrès ont aussi été accomplis. Il n’est pas trop tard : soit la mondialisation provoque un progrès de civilisation. C’est possible. Soit elle est porteuse de toujours plus de malheurs. C’est là le danger. Et la réponse, c'est encore et toujours de la volonté politique. En particulier la nôtre, à nous, les socialistes, à l’échelle de la planète.

L'heure n'est plus aux diagnostics tièdes, aux appréciations timorées, mais à la lucidité radicale. Oui, il y a besoin de radicalité, car ce ne sont plus simplement les effets du système qu’il faut dénoncer, mais ses fondements et ses présupposés. Pour mettre l’économie au service de l’homme sans détruire les trésors de la planète.

Nous socialistes, nous ne voulons pas que ce capitalisme nous arrache notre avenir et réduise à néant notre espoir de vivre paisiblement en humains parmi d’autres humains.

Une autre politique est possible, telle est là notre responsabilité historique !

La dureté des temps appelle des propositions précises sur les retraites, la révolution fiscale et le pouvoir d’achat. Contre l’économie de la rente, la dégradation de la condition salariale et le mépris des ressources rares, les socialistes veulent une économie de l’innovation et du risque créatif. Nous voulons à la fois mieux produire les richesses et mieux les distribuer, mais nous voulons aussi définir autrement la richesse. Comme le disait déjà les syndicalistes au début du siècle dernier : bien-être et liberté ! Cela reste aussi nos espérances !

Mais ce modèle exige aussi une réforme en profondeur de la redistribution et des modes d’action publique : l’efficacité fiscale, la conditionnalité des aides aux entreprises, la réforme de l’État et celle du dialogue social, la décentralisation éclairée sont les instruments de la nouvelle compétitivité de la France.

Et nous avons la capacité de porter ici, à la Rochelle, un message positif et fort. Parce que si les idées sont fortes et claires, alors on le sait, elles s’imposeront sur les querelles de personnes et sur les enjeux de pouvoir. Et c’est vous les militants qui allez y veiller. Qu’on laisse les militants travailler puis voter librement le moment venu !

Oui nous, socialistes, nous avons la capacité de faire la société plus humaine, c’est notre tâche immense.

Oui, nous avons la capacité d’être exemplaires, plus enthousiastes, plus aventureux, plus audacieux, plus généreux, plus hospitaliers aux idées et aux actes, plus sincères et plus fraternels que la société que nous voulons transformer. Nous avons la capacité de remplir notre mission première : l’émancipation personnelle, pour tous et pas seulement pour quelques-uns, d’un bout à l’autre de son existence.

Oui, nous avons la capacité d'empêcher la résignation et le repli sur soi que l’on sent monter dans le pays.

Et oui, nous avons la capacité de libérer les énergies, mais pas au prix d’un démantèlement des protections et des sécurités sociales.

Alors oui, nous avons la capacité de prouver que le socialisme est une force neuve pour le XXIè siècle.

Chers amis chers camarades, l’avenir a besoin de nous. La France a besoin de nous et nous regarde. Et comme le disait Aimé Césaire : « Tout l’espoir n’est pas de trop pour regarder le siècle en face ! ».

Voilà notre objectif. Nous le tenons, alors réalisons-le !"

 

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28 août 2008 4 28 /08 /août /2008 15:56

Chères amies, chers amis

Comme je vous l'avais annoncé dans un précédent message, je serai présente à l'Université d'été du Parti socialiste à La Rochelle et y prononcerai le discours d'ouverture, ce vendredi 29 août.

Je vous invite ensuite à partager le chabichou et le verre de l'amitié à 19 heures à la Salle de l'Oratoire et aurai le plaisir d'y dédicacer également le livre que j'ai écrit avec Alain Touraine, Si la gauche veut des idées.

A vendredi, donc.

Amicalement,

Ségolène Royal

 
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10 août 2008 7 10 /08 /août /2008 09:32

 

09 août 2008 - 22:30


Ségolène Royal défend son analyse de la société française menée avec le sociologue Alain Touraine dans leur livre "Si la gauche veut des idées". Aujourd'hui, elle rencontre ses lecteurs à Nice, Aix et Marseille et répond, offensive, à La Provence.

Lire l'interview sur http://www.laprovence.com/

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2 août 2008 6 02 /08 /août /2008 17:37

Extrait de "Si la gauche veut des idées"

Déclaration reçu par Ségolène sur l'affaire de la mise à sac de son appartement

Ségolène Royal pense que le travail doit cesser d'être une servitude pour être un au contraire un facteur d'épanouissement individuel(le salaire, les conditions de travail) et collectif (les normes environementales, la créativité du salarié)
 Comme le dit Ségolène dans son dernier ouvrage « Si la gauche veut des idées » : La valeur travail, c'est d'abord la possibilité de s'y épanouir et donc le rendre plus humain dans tous les sens du terme : salaires, conditions de travail, perspectives de conciliation de la vie familiale et professionnel.
Pour elle c'est la mauvaise qualité des relations de travail qui constitue le frein le plus massif au dynamisme de l'économie française.
La défiance, la méfiance, l'archaïsme du management, le manque de transparence et donc l'incapacité à fédérer toutes les énergies pour anticiper, provoquent inefficacité économique, tensions et délocalisations sauvages. Ségolène Royal propose la création de « cercle vertueux » au sens ou la confiance crée de la valeur ajoutée. C'est par l'amélioration des relations de travail que l'on pourra mettre l'économie au service de l'humain.

Dans son livre, elle explique également que la croissance doit désormais s'appuyer sur trois piliers d'égale valeur : la valeur économique, la valeur sociale et l'édifice environnemental.
Elle exprime clairement que l'économie de marcher doit être encadrée et s'accompagner de progrès sociaux et de mesures de protection de l'environnement. Pour cela nous avons besoin d'un état fort, qui donne des orientations claires et stables, qui apporte les garanties d'une répartition équitable des profits et qui prend en compte les couts écologiques des activités économiques.
Pour elle ces règles doivent devenir mondiales afin d'empêcher la délocalisation des industrielles plus polluantes dans le pays émergents.
 Ségolène Royal nous explique que dans la région qu'elle préside, une entreprise chimique a délocalisé son activité en Chine parce que là, elle pouvait polluer !

En un mot, les mêmes règles doivent s'appliquer à tous les pays et doivent être supervisées par une Organisation mondiale de l'environnement.
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2 août 2008 6 02 /08 /août /2008 15:24
Rassemblement de la fraternité le 27 septembre 2008

Très chères amies et amis de Désirs d’avenir, Certains d’entre vous sont déjà en repos ; pour les autres, ça ne saurait tarder. Je pense aussi à toutes celles et ceux qui, frappés par la vie chère ou la précarité, ne pourront pas partir ou vont raccourcir leurs congés. Je veux leur dire qu’ils gardent l’espoir d’un changement, d’un autre avenir auquel nous oeuvrons tous ensemble.
Merci à toutes celles et tous ceux qui sont venus à la Maison de la Chimie le 28 juin dernier, à vous qui avez été si nombreux pour regarder les vidéos de notre belle matinée de témoignages et de projet politique et à celles et ceux qui nous ont apporté leur soutien en signant notre contribution.
Sans avoir le parti, nous avons la plus belle réunion publique de l’année qui vient de s’écouler, en-dehors des échéances électorales. Nous allons continuer à nous mobiliser avec joie et force. Dès maintenant, retenez cette date : Samedi 27 septembre de 18 à 22 heures au Zénith de Paris Nous nous retrouverons pour un Rassemblement de la Fraternité Des artistes mais, des grands témoins, des citoyens victimes de la politique de la droite, des petits films, de l’humour, de la gravité mais aussi des raisons d’espérer et d’avancer… Nous allons vivre un moment collectif chaleureux et réconfortant. Un groupe d’organisation s’est mis en place. Si vous avez des idées de témoignages vibrants dans vos régions ou toute autre proposition, envoyez-les à l’adresse suivante : organisation.fraternite@gmail.com Une souscription sera lancée pour payer les frais de location, les techniciens, les musiciens et pour le bon déroulement de la soirée. Vous pouvez d’ores et déjà faire un don à Désirs d’avenir pour soutenir notre initiative.
Je voulais également vous dire que je serai présente à l’ouverture de l’Université d’été du Parti socialiste à La Rochelle, le vendredi 29 août 2008, pour le mot d’accueil à 14 heures 30. Le même jour, à partir de 18h45, j’invite toutes celles et ceux qui seront présents à partager le pineau et le chabichou, dans la salle de l’Oratoire. Je dédicacerai également le livre que j’ai écrit avec Alain Touraine dans la journée de vendredi. D’autres séances de dédicaces devraient se tenir ailleurs en France : le 9 août à Aix-en-Provence, Nice et Marseille (voir l’agenda sur le site de Désirs d’avenir pour plus de détails). Puisque je serai dans ma région juste avant l’Université d’été, je vous propose également de me rejoindre à Angoulême et d’assister au Festival du Film francophone qui commence le 27 août. Encore merci pour tout, pour votre fidélité, vos idées. Avec mes sentiments les plus chaleureux, Ségolène Royal
PS : Je reviens d’Oujda, au Maroc, où j’étais l’invitée d’honneur du Festival international du raï. Quelques jours forts en émotion tant par la ferveur populaire de ce festival que par la chaleur de l’accueil des Marocains. Vous pourrez lire l’histoire de mon voyage sur le blog de Désirs d’avenir.
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25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 20:15

Posté par l’équipe de Ségolène Royal

Depuis hier, les démocrates américains, sous la houlette de leur candidat Barack Obama, se sont lancés dans une grande opération qu’ils appellent « Listening to America » (À l’écoute de l’Amérique).

Pour construire le programme des quatre prochaines années (et qui servira de socle à Barack Obama dans sa campagne présidentielle contre John McCain), ils font appel aux Américains et leur demandent « d’écrire un nouveau chapitre dans l’histoire du parti démocrate ».

C’est la première fois qu’une consultation de ce type est organisée outre-Atlantique.

Voilà ce qu’annonce le site internet d’Obama :
« Every four years, the Democratic Party assembles a platform that outlines the party's position on a variety of issues. Traditionally, the platform is written by paid professionals and then presented to the American people.
This year, that's going to change.
From Saturday, July 19th to Sunday, July 27th, everyday people all across America will hold Platform Meetings in their homes, or in their local churches and even coffee shops, to help build the Democratic Party's platform for change from the bottom up.
Attend a Platform Meeting and tell us what matters to you, so we can incorporate your ideas into the party's platform.
» *

Pour vous aider à traduire le texte (voir traduction complète ci-dessous), nous vous proposons quelques mots de vocabulaire :

Platform meetings : « débats participatifs »
Party’s platform : « pacte présidentiel »
Incorporate your ideas into the party’s platform : « cahiers d’espérance ».

Tout cela semble familier ? Vous avez déjà entendu ces termes, ici, en France ? Peut-être en 2007 pendant la campagne présidentielle ?

Oui, la démarche de Barack Obama nous rappelle, à nous, la « démocratie participative » que Ségolène Royal a défendue – et qu’elle défend toujours. Décriée par nos adversaires et encore méprisée par certains dirigeants politiques de l’Hexagone, cette nouvelle forme de gouvernement est pourtant de plus en plus à l’ordre du jour des grandes démocraties occidentales.

Depuis le début de sa campagne, Barack Obama tente de redonner aux citoyens une voix que leurs dirigeants ne peuvent (ou ne veulent ?) plus entendre. Ce faisant, il élabore un programme politique qui sera d’autant plus efficace que tous auront contribué à le construire.

Notons qu’aux États-Unis, personne ne raille cette méthode novatrice…

---------
* Traduction :

« Tous les quatre ans, le parti démocrate élabore un programme politique qui présente les positions du parti sur les enjeux actuels. La tradition veut que ce programme soit écrit par des professionnels, puis présentée au peuple américain.
Cette année, tout cela va changer.
Du samedi 19 juillet au dimanche 27 juillet, les Américains, aux quatre coins du pays, pourront tenir des « débats participatifs » chez eux, dans leurs lieux de culte ou même dans les cafés, pour participer ensemble à l’élaboration du programme démocrate du changement.
Prenez part à un « débat participatif » et dites-nous ce qui compte pour vous, pour que nous puissions intégrer vos idées dans le programme politique du parti. »
 

 
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25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 20:13

Le livre de Ségolène Royal et Alain Touraine, Si la gauche veut des idées est troisième au classement des ventes de La Fnac et septième dans le classement de L'Express sorti aujourd'hui. Même si les médias ont très peu parlé de l'ouvrage, 29 000 exemplaires en ont déjà été vendus en moins de dix jours. Un très beau succès !

Le site de vente en ligne, Amazon.fr, a été dévalisé dès les premiers jours, mais de nouveaux exemplaires leur sont maintenant parvenus. Un réassortiment est prévu dans les librairies et les kiosques. Vous devriez pouvoir vous le procurer maintenant sans problème.

Bonne lecture à tous.

Si la gauche veut des idées, Ségolène Royal et Alain Touraine, Grasset, juillet 2008, 20 euros.

 

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