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  Notre drapeau et notre hymne républicain n'appartiennent pas au front national mais à tous les Français.



 







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19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 10:13

NVBPRéaction à l'intervention de Ségolène Royal

« Les militants socialistes qui sont les seuls à décider de l'avenir du Parti le disent depuis des semaines : ils ne voteront pas pour adouber une personne, mais pour choisir une équipe de dirigeants capable de reconstruire une opposition à gauche, de renouveler la pensée socialiste, et de remporter les prochaines échéances électorales.

Je suis très heureuse de constater que l'intervention de Ségolène Royal hier soir, fidèle à sa volonté d'ouverture, s'inscrit une nouvelle fois dans cette vision exigeante, juste et claire, des enjeux à venir.

En confirmant que sa candidature au poste de Premier Secrétaire n'était pas un préalable au rassemblement sur une motion commune le 16 novembre prochain, elle est la première à appeler courageusement à un cessez-le-feu dans le combat stérile qui oppose les principaux leaders du parti.

J'espère qu'elle sera suivie par d'autres dans cette attitude car une motion ne doit pas être pas une bannière personnelle, mais la définition d'une ligne politique pour l'avenir, pour tout le parti. Ensuite seulement, nous serons amenés à choisir le Premier Secrétaire qui sera le mieux placé pour défendre les idées qui auront remporté l'adhésion des militants.

C'est à ce moment-là, et dans un contexte assaini, que pourront se poser à nouveau les questions de personnes. Pour l'instant, respectons les enjeux, respectons les échéances, respectons les militants. »

Najat Vallaud Belkacem

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19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 10:09

LPSLe député PS de l'Essonne Manuel Valls a estimé, jeudi 18 septembre, que "les conditions sont progressivement réunies pour un rassemblement" entre de grands élus provinciaux et Ségolène Royal en vue du congrès de Reims.

"Les conditions sont progressivement réunies pour un rassemblement entre nous et Ségolène Royal", a déclaré Manuel Valls à l'AFP. Ce "nous" désigne les signataires de la contribution baptisée "la ligne claire", notamment le maire de Lyon Gérard Collomb, le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini et Vincent Feltesse, président de la communauté urbaine de Bordeaux.

"D'autres peuvent nous rejoindre", a ajouté le député-maire d'Evry, interrogé sur une éventuelle participation de Pierre Moscovici à cette coalition. Le député du Doubs, qui a écarté il y a plusieurs mois un accord avec Mme Royal, avait commencé il y a huit jours à rédiger une motion commune avec Gérard Collomb et Jean-Noël Guérini.

" Un geste fort "

Selon Manuel Valls, en ne faisant plus de sa candidature à la succession de François Hollande un "préalable" à un rassemblement, "Ségolène Royal a fait un geste fort".

Le rassemblement, a-t-il souligné, doit se faire "sur les bases les plus claires possibles: choisir un premier secrétaire, remettre le PS au travail, faire émerger une nouvelle génération politique, prôner des primaires ouvertes" aux sympathisants pour désigner le candidat à la prochaine élection présidentielle.

Des rencontres sont programmées d'ici à vendredi avec des proches de Ségolène Royal, mais aussi de Bertrand Delanoë et Martine Aubry. Avec la maire de Lille, "nous sommes ouverts à la discussion, mais il faut répondre aux exigences qui sont les nôtres", celles d'"une ligne neuve" pour le parti, a souligné Manuel Valls.

A propos de Bertrand Delanoë, il a estimé que ses déclarations concernant les alliances et la conception du parti, au meeting de Cergy-Pontoise mardi soir, équivalaient à "une fin de non-recevoir" à l'égard de la contribution Collomb/Guérini.

Avec AFP

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18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 10:04
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16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 18:21


Chères amies, chers amis,






J’ai le plaisir de vous annoncer le grand Concert de la Fraternité au Zénith de Paris, le samedi 27 septembre, de 18 à 22 heures. Y seront évoqués les grands défis de notre temps et les valeurs qui nous rassemblent : France métissée, écologie, justice, culture, intégration, école, mondialisation…

 


Avec des artistes :
Trust, Cali, Alpha Blondy, Princess Aniès, Neg’Marrons, Hervé Vilar, Da Silva, Adrienne Pauli, Georges Moustaki, Patrick Fiori, Julie Delpy, Mohamed Lamine, Rost, Trait d’union, Phil Darwin, Thomas N’Gijol du Jamel Comedy Club, etc.


 


Avec des court-métrages,
comme, entre autres, Il n’y a pas de Colin dans le poisson,Vos papiers ou encore des extraits d’Entre les murs de Laurent Cantet (Palme d’or au Festival de Cannes 2008) et une création d’Ariane Mnouchkine.


 


Avec toutes les générations et toutes les musiques dans la diversité de ce qui fait la France et le monde.


 

Soyez nombreux à nous rejoindre pour ce grand moment de fraternité et de plaisir d’être ensemble.

 

 

Ségolène Royal

















 
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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 17:57

05 septembre 2008 - 16:48

Le Rassemblement de la fraternité et de l’avenir, qui se tiendra le 27 septembre au Zénith à Paris, est un évènement citoyen, ouvert à toutes celles et ceux qui veulent bâtir un monde meilleur.


Dons

Renseignements pratiques

Déplacements

Hébergement

Accueil des handicapés

Pourquoi le Rassemblement de la fraternité

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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 09:16

Vous trouverez les compte-rendus des ateliers de l'université d'été 2008 du Parti socialiste sur le site du PS, en cliquant ici.

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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 09:10

rose

Les partisans de Ségolène Royal, qui s'étaient jusqu'alors tenus en retrait des jeux d'alliance dans la perspective du congrès de Reims, en novembre, s'apprêtent à publier un appel en faveur de la "constitution sans exclusive" d'une "majorité large, unie, soudée par le ciment des convictions et du respect".

Cette première initiative publique, lancée par François Rebsamen, numéro deux du PS, proche de Mme Royal, avec le soutien de Julien Dray, porte-parole du PS et Vincent Peillon, député européen et fidèle de l'ex-candidate, a déjà reçu le soutien de trente-cinq premiers secrétaires fédéraux. Ce texte ne dit mot de la personnalité pressentie pour incarner la future majorité. Une concession qui suggère que Mme Royal ne fait plus de sa candidature un préalable.

Selon un sondage Opinion Way pour Le Figaro et LCI, réalisé les 3 et 4septembre auprès de 998 personnes, 47 % des sympathisants socialistes estiment que MmeRoyal ferait un bon premier secrétaire, alors que 70 % citent Bertrand Delanoë ou Martine Aubry, et 52 % Dominique Strauss-Kahn.

L'initiative des partisans de Mme Royal leur permet d'ouvrir le jeu vers d'autres partenaires et d'affaiblir M.Delanoë. Parmi les signataires du texte figurent des patrons de fédérations (dont l'Hérault) proches de François Hollande. L'un des objectifs de cette initiative était de battre le rappel des partisans de M.Hollande opposés au rapprochement engagé entre l'actuel premier secrétaire et le maire de Paris.

Le texte réclame "une analyse radicale et lucide des évolutions de la société, de nos propres manquements" et préconise "des ruptures nécessaires" à l'égard "de [la] doctrine, [du] projet mais aussi [des] manières de [s'] organiser, de vivre ensemble et d'agir" des socialistes.

Jean-Michel Normand / le Monde

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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 09:08
 

LPS

La rentrée politique est marquée par le constat brutal d'une crise sociale, économique et morale sans précédent, à laquelle s'ajoute une puissante instabilité des relations internationales. Les Françaises et les Français vivent avec inquiétude la dégradation de leur situation, et se désespèrent d'une amélioration prochaine de leurs conditions de vie.

L'enjeu du Congrès de Reims doit être mesuré à l'aune de la tâche historique qui nous attend. Si la gauche veut pouvoir prétendre à nouveau gouverner le pays et transformer la société, elle doit se mettre en ordre de bataille idéologique et politique. Cela suppose une analyse radicale et lucide des évolutions de la société, de nos propres manquements, et le courage d'opérer par rapport à notre doctrine, notre projet, mais aussi nos manières de nous organiser, de vivre ensemble et d'agir, des ruptures nécessaires. On voit bien à quel point le fait de reproduire les mêmes usages depuis des décennies, sans mesurer à quel point le monde a changé autour de nous, nous fragilise collectivement. Dans ce contexte, chacune de nos divisions ou de nos fautes de comportement est utilisée par nos adversaires pour discréditer la force de nos propositions et l'autorité de notre combat.

Nous savons que la reconquête idéologique est la clé des victoires politiques de demain. Nous savons que le Parti socialiste, par ses élus, ses militants, toutes celles et tous ceux qui l'accompagnent, possèdent les ressources pour accomplir cette grande transformation et proposer un socialisme du XXI siècle puissant, juste, généreux.

Cela suppose maintenant de faire précéder tous nos actes individuels d'une démarche de cohérence et d'ambition intellectuelle collective. Toutes celles et tous ceux qui mesurent leurs responsabilités et partagent le projet clair d'ouvrir un nouveau cycle politique de la gauche française doivent désormais se retrouver avec la volonté, qui a progressé, de trancher notre orientation politique et de définir les nouveaux modes de notre vie commune dans la clarté. Toutes celles et tous ceux qui mesurent combien la fidélité à notre tradition et à notre idéal nous convoque aujourd'hui à écrire un avenir qui ne soit pas seulement un réarrangement de l'ancien mais l'invention audacieuse d'une nouvelle frontière doivent désormais se mettre ensemble à la tâche. Notre ambition c'est de faire gagner tout le Parti Socialiste à l'occasion du congrès de Reims.

Car personne ne doit se tromper. Cette grande tâche supposera, pour vaincre les résistances, les archaïsmes, les paresses, les indisciplines, une majorité large, unie, soudée par le ciment des convictions et du respect. Rien ne pourra s'accomplir sans cette puissance collective. C'est donc à la constitution de celle-ci, sans exclusive, que nous appelons d'ici le 23 septembre.

Premiers Signataires :

Jean-Jacques Thomas (02), Patrick Allemand (06), Michel Neugnot (21), Michel Morin (22), Patrick Dubourg (28), Robert Navarro (34), Frederic Bourcier (35), Jean-Paul Chartron (42), Andre Chapaveire (43), Jean Guerard (47), Alain Bertrand (48), Serge Bardy (49), Guillaume Garot (53), Jean-Marc Todeschini (57), Frederic Leveille (61), Catherine Hoffarth (68), Hugues Manouvrier (73), Claire Donzel (74), Patrick Malivet (78), Françoise Billy (79), Vincent Peillon (80), Robert Alfonsi (83), Jean Burneleau (85), Jean-François Macaire (86), Anne-Marie Forcinal (90), Gilbert Annette (La Reunion), Pierre-Yves Le Borgn' (Français de l'Etranger), François Rebsamen (Maire de Dijon), Julien Dray (député), Philippe Doucet (Maire d'Argenteuil), Sébastien Pietrasanta (Maire d'Asnières sur Seine), Olivier Leonhardt (Maire de Sainte Genevieve des Bois), Lois Lamoine (Maire de Chateauneuf sur Loire), Elie Puigmal (Maire de Saint Esteve) ...

Source : Le Monde

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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 09:34

SROra
Chères amies, chers amis,

Je soutiens la pétition en faveur d’un référendum d’initiative populaire contre la privatisation de la Poste et j’apporte mon soutien à la manifestation unitaire du 23 septembre. Je vous invite également à signer la pétition en ligne lancée par la CGT et qui a déjà recueilli plus de 84 000 signatures (cliquez ici).

Plus que jamais, un débat politique contradictoire sur le sujet est nécessaire : les Français ne peuvent être mis devant le fait accompli, sans que tous les scénarios de modernisation de la Poste n’aient fait l’objet d’une évaluation sérieuse.

La double logique de privatisation et de libéralisation est dangereuse : sans garde-fous, actionnaires et concurrents imposeront une pression croissante sur les coûts et sur les activités jugées les moins rentables, avec à la clé licenciements, baisses de salaires et fermetures de bureaux et de guichets. Cela n’est pas acceptable !

Je déplore qu’à ce jour le gouvernement n’ait apporté aucune garantie crédible ni sur le financement ni sur le périmètre des obligations de service public postal. Prix unique de l’affranchissement ; distribution du courrier six jours sur sept ; accessibilité des guichets de la Banque postale et maillage dense de bureaux de poste. Pour que vivent nos territoires, le service public postal ne doit pas mourir.

J’appelle l’État à jouer son rôle d’actionnaire responsable et lui demande de compenser l’intégralité des charges de service public imposées à son opérateur. En l’absence d’engagement de l’État, la mise à mort programmée du monopole de la Poste sera un désastre social et économique. Il est encore temps de l’éviter.

Ségolène Royal

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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 09:31
04 septembre 2008 - 19:12

Discours prononcé par Ségolène Royal lors des Journées civiques européennes, à La Rochelle

« Mobilité, dialogue, participation : vers une citoyenneté européenne active »

Cher Jean-Marc Roirant,

Cher Maxime Bono,

M. le représentant du Conseil général de Charente-Maritime,

M. le Commissaire européen,

Mesdames, Messieurs,

Chers amis,

Je suis très heureuse de souhaiter la bienvenue en Poitou-Charentes à tous les intervenants et tous les participants de nombreux pays réunis à La Rochelle par le Forum Civique Européen pour trois journées de réflexion et d'échanges sur les perspectives d'une démocratie plus vivante aux dimensions de l'Europe, d'une citoyenneté européenne partagée et forte de tous les siens.

Je suis heureuse de saluer tout particulièrement les associations et les organisations non gouvernementales qui agissent à l'échelle européenne : votre engagement et votre expertise, l'Europe en a grand besoin pour être davantage à l'écoute de ses citoyens, à la fois plus accessible à chacun et plus efficace pour tous.

Permettez-moi de citer un grand, un très grand européen dont la voix nous manque, Bronislaw Geremek qui, quelques jours avant sa mort en juillet dernier, écrivait ceci : « Il faut se rendre compte que les Européens du XXIème siècle craignent l'avenir et ne font pas confiance à l'Union européenne. Ils la croient bien éloignée de leurs soucis quotidiens et inefficace pour relever les défis actuels. » C'est pourquoi, ajoutait-il, il est si important que les citoyens européens prennent la parole, par exemple à l'occasion de consultations sur une ou deux questions précises, qui seraient organisées le même jour dans tous les pays de l'Union. Car, écrivait Bronislaw Geremek, « il ne faut pas craindre le peuple, il faut craindre le populisme qui exploite l'absence du peuple sur la scène politique. »

Cette citoyenneté européenne, vos associations et vos ONG l'incarnent et contribuent à en faire une réalité plus concrète, plus vécue, plus agissante dans les différents domaines d'intervention qui sont les vôtres. C'est essentiel car là est la nouvelle frontière de la construction européenne. C'est l'une des conditions majeures de la réconciliation de nos concitoyens avec le grand  projet jadis conçu sur les ruines encore fumantes d'un continent dévasté par la guerre par quelques esprits hardis, visionnaires et volontaires. Ils jetèrent les bases d'une Europe décidée à refuser, comme le disait François Mitterrand à La Haye, « les enchaînements de la haine et la fatalité du destin ». Ce pari audacieux d'un avenir solidaire a peu à peu pris corps. D'abord à quelques uns et jusqu'aux retrouvailles de l'Europe avec cette partie d'elle-même dont l'histoire, pour un temps, l'avait séparée.

Nous avons fait, depuis, bien du chemin mais nous voilà aujourd'hui dans un moment à bien des égards paradoxal.
Le monde a plus que jamais besoin d'une Europe porteuse de paix, de progrès et de solidarité, bien des pays frappent à notre porte dans l'espoir d'en être, mais ce sont les citoyens de cette Europe nécessaire, de cette Europe enviée, qui semblent s'en détourner.

Cette crise manifeste de l'adhésion à l'Europe n'empêche pas que nous coopérions dans de nombreux domaines et j'ai vu, dans le programme de vos journées, que vous allez en aborder plus particulièrement certains. Je ne crois pas que cette crise soit, majoritairement, un refus d'Europe : au lendemain de leur vote négatif sur le Traité qui leur était soumis, 75% des Irlandais, si l'on en croit les sondages, estimaient que c'est « une bonne chose d'appartenir à l'Union européenne ».

En France, en 2005, la plupart des partisans du non pensaient de même : ils ne voulaient pas sortir de l'Europe mais que l'Europe soit différente, plus protectrice et plus démocratique. Ce n'est donc pas le désir d'Europe qui est en berne mais de profondes insatisfactions qui s'expriment face à ces déficits majeurs : le déficit démocratique (l'illisibilité des textes des traités n'arrangeant rien !), le déficit d'anticipation et de protection dans un environnement mondialisé vécu comme menaçant.

Cette crise du consentement à l'Europe telle qu'elle est, que nul ne peut nier aujourd'hui, peut être une chance si elle nous pousse à corriger le tir.

Regagner la confiance perdue, c'est aussi, avec l'aide d'une démocratie européenne plus participative, donner à l'Europe un pouvoir d'anticiper et de protéger qui se manifeste concrètement dans la vie de chacun. Il faut être lucides : si l'Europe n'est qu'un vaste espace livré à la concurrence débridée de tous contre tous et à la loi du plus fort, nos concitoyens s'en détourneront de plus en plus.

Sans Europe sociale et sans grands projets mobilisateurs porteurs d'avenir, nous assisterons, à la montée des ressentiments, des replis sur soi et, à terme, n'en doutons pas, d'antagonismes redoutables dressant les uns contre les autres.

Je suis frappée par la vigueur avec laquelle John Monks, secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats, homme dont je connais la pondération et le réalisme, vient de rappeler à la présidence française de l'Union combien l'oubli de l'Europe sociale empêche de « raccrocher les wagons entre les peuples européens et les décideurs politiques ». Il le dit sans ambages et je partage son point de vue : c'est le blocage de l'Europe sociale qui attise les peurs, accroît le sentiment de vulnérabilité et le pessimisme face à l'avenir. Il le rappelle avec fermeté : « les droits sociaux fondamentaux ne peuvent jamais être considérés comme inférieurs aux libertés économiques. » L'Europe du dumping social ne sera jamais l'Europe des citoyens.

Quand la Cour européenne de Justice autorise la rémunération de salariés détachés à l'étranger à un tarif inférieur aux conventions sectorielles locales, comme l'ont fait certains de ses récents arrêts, quand l'Union autorise jusqu'à 60 ou 65 heures hebdomadaires la dérogation à la durée légale du travail pourtant fixée à 48 heures, quand la flexibilité et la précarité l'emportent sur la sécurisation des parcours professionnels au point de déstabiliser le robuste modèle social de nos amis scandinaves, comment s'étonner de l'indifférence et parfois de la colère qu'elle suscite ?

La déception d'aujourd'hui est à la mesure des espérances d'hier. Ce n'est pas qu'on ait trop promis, c'est qu'on n'a pas assez tenu. Voilà pourquoi, passionnément européenne, je ne dissocie pas ces trois piliers de la réconciliation des citoyens avec l'Europe que sont :

− une démocratie plus participative dont vous êtes des acteurs majeurs et des choix européens répondant aux attentes légitimes de nos peuples ;
− une Europe plus performante socialement économiquement et écologiquement, qui protège et équipe les siens, tous les siens, pour que chacun puisse conduire sa vie dans le monde d'aujourd'hui ;
− une Europe capable d'avoir une vision commune de la politique de défense, étrangère et des droits de l'homme.

Nous avons, avec l'Europe, une formidable chance historique de mieux vivre ensemble sans rien abdiquer de ce que chacun est. De mieux défendre les intérêts légitimes de nos peuples dans l'univers globalisé. D'inventer une nouvelle citoyenneté à l'échelle de l'un des grands ensembles qui structureront le monde multipolaire qui émerge sous nos yeux. Cette Europe-là est possible. Et c'est celle-là que veulent ses peuples.
Cette Europe-là doit, pour parler aux siens et peser sur les régulations dont notre monde a besoin, être exemplaire chez elle. Cela vaut aussi pour les droits de l'homme : or bien des discriminations persistent chez nous, je pense en particulier à celles qui visent les Roms et à la manière indigne dont nous traitons les étrangers sans papier, avec des conditions et des délais de rétention attentatoires à l'Etat de droit, par exemple les initiatives douteuses comme le fichier EDVIGE.

Ce scandale moral n'est pas simplement un manquement aux valeurs fondatrices de l'Europe : il affaiblit terriblement le message dont elle est porteuse, à l'intérieur comme à l'extérieur de ses frontières.

Je vous souhaite d'excellents travaux et aussi, dans le beau combat que vous menez, la détermination inflexible de Jean Monnet, natif de Charente et très tôt convaincu que « là où manque l'imagination, les peuples périssent ». Car, Mesdames et Messieurs, mes chers amis, c'est le moment de remettre pour l'Europe l'imagination civique au pouvoir !

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